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L'article provient de 24 heures

Quelques conseils pour bien naviguer les chicanes des Fêtes

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Photo portrait de Sarah-Florence  Benjamin

Sarah-Florence Benjamin

2023-12-18T18:48:51Z
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Avec le contexte mondial et l'actualité des derniers mois, ça ne serait pas surprenant que plusieurs sujets sensibles se retrouvent dans les discussions des Fêtes cette année. Comment faire en sorte que vous ressortiez de ces festivités en ayant à la fois préservé des relations que vous souhaitez maintenir, et en vous étant respecté? On se penche sur le sujet.

Note: une première version de cet article a été publiée en décembre 2022.

«Quand j’entends un commentaire qui me dérange, je ne suis pas capable de ne rien dire. Mais j’ai changé ma manière d’aborder ces conversations», explique Nessa Ghassemi-Bakhtiari, candidate au doctorat en psychologie de l’UQAM, qui a souvent eu des discussions tendues avec des membres de sa famille. 

Lorsque la conversation, souvent bien arrosée, glisse sur un sujet controversé, on pense parfois détenir la vérité et on a l’impression que c’est notre devoir d’éduquer le reste de la famille. C’est une attitude peu productive, insiste Nessa Ghassemi-Bakhtiari.

«À quoi ça sert de gagner la discussion? Ce n’est pas pour cette raison qu’on se rassemble pendant les Fêtes», souligne l’intervenante pour l’organisme Éco-motion. La pandémie nous a d’ailleurs fait réaliser l’importance des relations interpersonnelles dans nos vies, et ces relations devraient occuper plus de place dans les festivités que la volonté d’avoir raison, poursuit l'étudiante au doctorat.«Même si on n’est pas d’accord avec nos mononcles et nos matantes, eux aussi veulent passer un bon moment avec la famille», affirme-t-elle.  

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Trouver des points communs

Entendre des opinions avec lesquelles on est en désaccord peut créer un inconfort, mais il est important de prendre un moment pour bien identifier cet inconfort avant de monter aux barricades, rappelle Nessa Ghassemi-Bakhtiari. «Ça aide de se recentrer sur ce qu’on ressent durant la conversation. Il faut faire preuve de compassion envers nous-même, mais aussi envers les autres», explique-t-elle. 

Une bonne manière d’engager la discussion de manière constructive est de passer d’abord par des questions. «Pourquoi est-ce que ça choque la personne? Pourquoi ça l’inquiète? En posant ces questions, on pratique une écoute active et on ramène la discussion à nos expériences personnelles, plutôt qu’à de grands principes abstraits», souligne la candidate au doctorat. 

«Ma grand-tante, que je vois trois fois par année, est née dans une autre génération et ne s’informe pas des mêmes sources que moi. En passant par nos expériences, on peut trouver des points communs et ça pave la voie à de futures conversations sur ces enjeux-là», ajoute-t-elle.  

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Savoir quand se retirer 

Il se peut cependant que certaines personnes soient plus ouvertes à des points de vue différents que d’autres. Quand on sent que la discussion n’avance pas et que le ton monte, il n’y a rien de mal à se retirer, insiste Nessa Ghassemi-Bakhtiari. 

«On a l’impression que c’est un signe de faiblesse de clore la discussion et ça peut causer un malaise, mais il faut le dire si on ne veut plus discuter d’un sujet. C’est une question de se respecter soi-même, mais aussi les autres personnes présentes», poursuit-elle. 

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Même si, sur le moment, cela peut mettre un froid, c’est une stratégie de désescalade qui peut éviter des conflits. Et si l’interlocuteur insiste, on peut se retirer, tout simplement. «Quand je vois que ça ne va nulle part, je pars me servir un verre de vin, jouer avec les enfants ou discuter avec quelqu’un d’autre», propose-t-elle.

L’évitement peut aussi être une stratégie viable si on ne se sent pas d’attaque à entrer dans une conversation qui va nous rendre mal à l’aise. «Il y a des membres de ma famille avec lesquels je n’aborde plus certains sujets et ça se passe mieux comme ça», confie Nessa Ghassemi-Bakhtiari.

Elle conseille finalement d’évacuer son stress avant un rassemblement familial si on pressent qu’il y aura des tensions, comme en faisant du sport ou une activité relaxante. «Si on part avec l’idée que ça va mal se passer, on se met dans une disposition négative avant même que ça soit commencé», conclut-elle.   

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Savoir de quoi on parle 

Mais si vous aimez la discussion et que vous voulez vous informer sur quelques sujets qui ont fait jaser cette année et qui risquent de faire partie de vos rencontres familiales des Fêtes, le 24 heures est là pour vous. C'est bon d'arriver bien préparé sur un sujet si on ne veut pas que notre crédibilité se retrouve rapidement minée.

Voici quelques-uns de nos articles récents qui se penchent sur des enjeux d'actualité: 

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