«Jem», «Rémi sans famille», «Le Club des 100 watts» et «Les intrépides» animaient les samedis matin de Sharon James

Yan Lauzon
Enfant unique, Sharon James a profité de nombreux samedis matin de sa jeunesse pour tisser des liens avec les personnages des émissions télé. En plus de vivre beaucoup d’émotions, elle a énormément appris en regardant le petit écran...
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Sharon, quelles sont les émissions jeunesse qui t’ont marquée?
Très, très jeune, il y a eu Sesame Street. C’est avec cette émission que j’ai fait toute ma petite enfance. Ç’a été très formateur. Ensuite, j’étais beaucoup dans Jem. La vie d’une star, depuis que je suis enfant, c’est mon rêve! C’était presque en même temps que les New Kids on the Block, que j’écoutais aussi. J’ai eu mon moment romantique, comme les émissions Anne... la maison aux pignons verts avec sa version française et ses dessins animés super poétiques, Les Trois Mousquetaires, Heidi, Rémi sans famille... Je les ai toutes gobées.
Pourquoi crois-tu que tu aimais autant ces émissions?
C’était super émotif. Je connectais avec les émotions des personnages. C’était quasiment fait pour les adultes, mais je connectais à fond. J’étais une enfant très sensible.
Et du Québec, tu as regardé quoi?
Un peu plus vieille, il y a eu Le Club des 100 watts, Les Débrouillards et Robin et Stella que je regardais en cachette. J’ai aussi regardé Les intrépides. Un été, en rediffusion, j’ai regardé tous les épisodes.
Avec toutes ces émissions, dirais-tu que tu as trop écouté la télévision?
Je me souviens que ma mère disait que je regardais trop la télé. Elle me disait: «À partir de midi, tu sors dehors et tu ne reviens pas avant l’heure du souper.» C’était bien parce que j’avais un équilibre; je pouvais passer tout le matin devant la télé et le reste de la journée dehors [...]. À l’époque, nos parents n’avaient pas peur de nous laisser jouer, tout seuls, dans la ruelle pendant de longues heures, d’aller au parc et de partir loin.
Y a-t-il une chanson d’une émission qui t’a marquée?
J’avais la cassette de Jem et je connaissais toutes les chansons.
Y a-t-il un personnage que tu aurais aimé jouer pour les enfants?
La fille dans le film La grenouille et la baleine [Daphnée, jouée par Fanny Lauzier, NDLR]. C’était une fille qui était libre dans l’eau. Et moi, j’étais une enfant qui voulait toujours vivre sur le bord d’une plage.
Quel univers pourrait-on ramener à la télé pour les jeunes?
Iniminimagimo m’a marquée. C’était une autre façon de raconter une histoire. Claude Lafortune avec L’Évangile en papier aussi. Je ramènerais quelque chose qui permet plus de raconter que d’être dans la rapidité, les images, parler fort et faire du bruit. Quelque chose de plus concret et matériel, de plus lent et plus théâtral [...]. Tous les jeux télévisés jeunesse sont aussi une façon d’aller chercher notre public québécois. Jeune, j’adorais ça.
Sharon James fait partie de l’aventure Les Millimus, nouvelle quotidienne pour les enfants proposée par Télé-Québec et Radio-Canada. Dans ce monde fantastique et miniature, elle est Diminusse, qu’elle décrit comme «une tante qui en perd des bouts, qui est vraiment le fun et un peu gossante, car elle est un peu l’enfant. Mais elle est toujours là quand tu as besoin d’être entendu et d’être aidé. Elle a toujours une solution». Dès le 30 août, Les Millimus se retrouvera à Télé-Québec (samedi et dimanche, à 9 h, et du lundi au jeudi, à 18 h). À compter du 1er septembre, elle débarquera à Radio-Canada (du lundi au jeudi à 8 h).