Jeff Boudreault: des dessins animés aux galas Juste pour rire

Yan Lauzon
Même s’il est devenu un comédien bien connu grâce à ses rôles à la télévision, Jeff Boudreault a eu des envies de scène avant de vouloir jouer devant la caméra...
Jeff, quelles émissions jeunesse vous ont marqué?
Pour l’imaginaire, il y avait Pop Citrouille. J’aimais aussi beaucoup les dessins animés. Petit, j’écoutais Les Schtroumpfs. Plus tard, j’ai regardé Astérix et Obélix, Lucky Luke, Tintin... grâce à Ciné-cadeau. C’était toujours un moment privilégié dans l’année. Et j’aimais Les maîtres de l’univers. À l’occasion, du côté anglophone, j’aimais regarder Sesame Street.

Est-ce que la télé vous permettait de vivre dans votre univers et de ressentir vos émotions seul, sans le reste de la famille?
Oui, parce que j’ai un peu été élevé comme un enfant unique. J’ai 10 ans de différence avec mes deux sœurs et elles sont parties très tôt de la maison pour aller étudier à Québec... Le midi, je mangeais à la maison avec The Price Is Right et Les Pierrafeu.

En regardant la télé, vous disiez-vous que faire carrière derrière l’écran, c’était quelque chose de possible?
Quand j’étais plus jeune, je regardais les galas Juste pour rire. Ce qui m’intéressait, c’était de devenir humoriste. Et au début, j’ai fait ça avec François Maranda. On s’est connus au Cégep de Jonquière, on a créé un duo et on s’est mis à faire la «run de lait»: des concours, des bars, des festivals... On a fait ça quelques années, mais je me suis rendu compte que ce que je préférais, c’était d’interpréter des personnages. C’est ce qui a fait que je me suis tourné vers le jeu.

Et ça vous dirait de refaire de l’humour sur scène?
Non, ça ne me tente pas. Ce qui m’a amené au jeu – et je ne peux pas croire que je vais avoir passé ma vie d’acteur sans l’avoir fait –, c’était l’envie de jouer dans une sitcom. Je rêve d’avoir un rôle dans une bonne comédie.
Est-ce que cette comédie de situation pourrait être destinée aux jeunes?
Absolument! J’ai joué dans des émissions jeunesse et j’ai adoré ça. La dernière, il y a quelques années, ç’a été Salmigondis, où je faisais un pirate [le capitaine Math, NDLR]. Avec la clientèle jeunesse, c’est l’une des plus belles expériences parce qu’elle aime ou elle n’aime pas. C’est noir ou blanc, et tu le sais assez rapidement.

En tant que papa, y a-t-il un incontournable à la télé que les enfants devraient découvrir?
Il y a tellement de bons produits télé québécois, comme Dans une galaxie près de chez vous. C’est important que les jeunes regardent ce qui a été fait avec cette émission; il y a plein de références super intéressantes pour eux. Aussi, j’avais acheté les DVD de Passe-Partout; je voulais que mes enfants les écoutent.

En terminant, croyez-vous qu’il manque quelque chose à la télé pour que nos jeunes s’y intéressent davantage?
Je pense que c’est la job des parents. On offre plein de choses intéressantes au Québec. J’essaie de sensibiliser mes enfants à notre contenu, à notre nation, à qui on est, d’où on vient, où on est et où on s’en va. C’est important pour eux.
Comme plusieurs autres vedettes d’ici, Jeff Boudreault a accepté de mettre les pieds dans la jungle de Sortez-moi d’ici!. La troisième saison est proposée les dimanches à 19 h 30, sur TVA et TVA+. Pour lui, la vie au camp et la connexion entre les êtres humains ont été les vraies richesses de cette émission.