Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

«Gardez-le, votre anglais!», un an plus tard...

Vue du BC Place, à Vancouver, à l'approche de la 111e finale de la Coupe Grey, le vendredi 15 novembre 2024. Un logo bilingue est bien en vue, notamment au centre du terrain, pour la partie de dimanche.
Vue du BC Place, à Vancouver, à l'approche de la 111e finale de la Coupe Grey, le vendredi 15 novembre 2024. Un logo bilingue est bien en vue, notamment au centre du terrain, pour la partie de dimanche. Photo Benoît Rioux
Partager
Photo portrait de Benoît Rioux

Benoît Rioux

2024-11-16T00:00:00Z
2024-11-16T15:38:11Z
Partager

VANCOUVER – Le cri du cœur du Québécois Marc-Antoine Dequoy, des Alouettes de Montréal, a été entendu. Un an plus tard, des logos bilingues sont bien visibles au BC Place, à Vancouver, dans le cadre de la présente finale de la Coupe Grey. 

• À lire aussi: Le joueur le plus fascinant de cette Coupe Grey est un Montréalais d’origine algérienne

• À lire aussi: L’arbitre en chef est Québécois à la finale de la Coupe Grey

• À lire aussi: L’expérience de Dominic Picard mise à profit chez les Argonauts

• À lire aussi: Kevin Mital savoure chaque moment

• À lire aussi: De gardien de but au hockey à la finale de la Coupe Grey

• À lire aussi: Jason Maas est couronné l’entraîneur de l’année dans la LCF

• ENTREVUE EXCLUSIVE AVEC JASON MAAS: Une admiration sans borne pour... Michael Jordan, Orel Hershiser et bien d'autres!

«Gardez-le, votre anglais!», avait notamment lancé Dequoy, dans une envolée lyrique d’anthologie, après le triomphe des Alouettes, le 19 novembre 2023, à Hamilton.

«C’est bien de voir que c’est bilingue et que le français est respecté, je suis content de savoir ça», a réagi Dequoy, en entrevue téléphonique avec Le Journal, lorsqu’on lui a rapporté que des efforts louables avaient été faits par la Ligue canadienne de football pour corriger le tir.

Publicité

Photo d'archives de Marc-Antoine Dequoy au Tim Hortons Field, à Hamilton, le mardi 14 novembre 2023, à quelques jours du duel entre les Alouettes de Montréal et les Blue Bombers de Winnipeg en finale de la Coupe Grey.
Photo d'archives de Marc-Antoine Dequoy au Tim Hortons Field, à Hamilton, le mardi 14 novembre 2023, à quelques jours du duel entre les Alouettes de Montréal et les Blue Bombers de Winnipeg en finale de la Coupe Grey. Benoît Rioux / JdeM

Le changement est tellement flagrant que même certaines portes menant au vestiaire des différentes équipes, photo à l’appui, affichent même un logo unilingue en français.

Photo Benoît Rioux
Photo Benoît Rioux

Il y a un an, malgré la présence du club montréalais à Hamilton, l’affichage était pratiquement seulement en anglais à l’intérieur du Tim Hortons Field, ce qui avait choqué particulièrement Dequoy. Il faut rappeler que cette gifle s’ajoutait au fait que l’hymne national avait été chanté seulement dans la langue anglophone, une semaine plus tôt, lors de la finale de l’Est à Toronto.

Le guide télé de la chaîne sportive TSN, qui n’avait visiblement pas anticipé un tel parcours des Alouettes en 2023, annonçait par ailleurs un ultime duel entre Toronto et Winnipeg. À la blague, on ajoutera qu’une telle confrontation aura finalement été prédite un an à l’avance alors que les Argonauts et les Blue Bombers ont en effet rendez-vous, dimanche à Vancouver, dans le cadre de la 111e Coupe Grey.

Photo Benoît Rioux
Photo Benoît Rioux

À titre comparatif, vue d'ensemble du Terrain Tim Hortons, à Hamilton, le dimanche 19 novembre 2023, à quelques heures du début de la finale de la Coupe Grey entre les Alouettes de Montréal et les Blue Bombers de Winnipeg.
À titre comparatif, vue d'ensemble du Terrain Tim Hortons, à Hamilton, le dimanche 19 novembre 2023, à quelques heures du début de la finale de la Coupe Grey entre les Alouettes de Montréal et les Blue Bombers de Winnipeg. Benoît Rioux

«Un an plus tard, je peux dire que je n’ai jamais regretté ce que j’ai dit et je m’en excuserai jamais non plus, a précisé Dequoy. Et avec ce qu’on voit cette semaine à Vancouver [au niveau de l’affichage], ça prouve juste que ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.»

Publicité
«Dequoy n’avait pas tort» 

Redha Kramdi, porte-couleurs des Blue Bombers depuis 2021 et ancien coéquipier de Dequoy chez les Carabins de l’Université de Montréal, se concentre principalement sur le match de dimanche. Il reconnaît néanmoins avoir apprécié la sortie de son bon ami, l’année dernière, et applaudit l’apparition, parmi les différents visuels utilisés, d’un logo parfaitement bilingue, où le mot «Coupe» et le mot «Cup» se retrouvent sur un pied d’égalité.

«La façon dont Marc-Antoine avait livré son message, ce n’était peut-être pas totalement parfait, mais son message était pertinent et devait être écouté, a estimé Kramdi. Parfois, on dit qu’une publicité soit bonne ou mauvaise, ça demeure une publicité. Au bout du compte, son message devait être entendu et il l’a été. Dequoy n’avait pas tort et on le constate aujourd’hui.»

Redha Kramdi
Redha Kramdi Photo Benoît Rioux

Sans nécessairement vouloir s’éterniser sur la question, Anthony Vandal a aussi réagi positivement au fameux logo bilingue qui, lors de la journée des médias mercredi, se trouvait tout juste derrière lui durant la période des entrevues individuelles.

«C’est une belle attention, car c’est important de représenter les deux langues officielles, c’est sûr», a commenté brièvement la recrue des Argonauts.

De bons mots pour Jason Maas 

Éternel défenseur de la langue française, Dequoy a par ailleurs applaudi la nomination de Jason Maas à titre d’entraîneur de l’année dans la LCF, un prix qui lui a été décerné lors d’un gala présenté jeudi soir, à Vancouver.

Jason Maas pose avec le trophée remis à l'entraîneur-chef de l'année dans la LCF.
Jason Maas pose avec le trophée remis à l'entraîneur-chef de l'année dans la LCF. Photo Benoît Rioux

S’il a d’abord vanté le leadership de Maas, le Québécois n’a pas manqué de souligner les efforts de l’entraîneur afin que le fait francophone soit respecté dans le vestiaire, ce qui contribue, selon lui, à forger l’identité de l’équipe.

«Jason a toujours eu un respect pour la langue française dès son arrivée avec l’équipe», a vanté Dequoy.

À propos du match de dimanche, à Vancouver, sachez que l’hymne national sera à nouveau interprété dans les deux langues officielles, comme ç’a d’ailleurs été le cas l’an dernier, à Hamilton, de même que dans les années précédentes.

Publicité
Publicité