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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

De gardien de but au hockey à la finale de la Coupe Grey

Anthony Vandal porte fièrement les couleurs des Argonauts de Toronto, le samedi 9 novembre 2024, à Montréal, lors de la finale de l’Est.
Anthony Vandal porte fièrement les couleurs des Argonauts de Toronto, le samedi 9 novembre 2024, à Montréal, lors de la finale de l’Est. Photo Agence QMI, MARIO BEAUREGARD
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Photo portrait de Benoît Rioux

Benoît Rioux

2024-11-14T00:00:00Z
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VANCOUVER – Une histoire digne d’un bon film de sports! Enfant, le Québécois Anthony Vandal idolâtrait José Théodore et s’imaginait garder les buts pour le Canadien de Montréal dans une finale de la Coupe Stanley. C’est finalement comme joueur de ligne offensive, chez les Argonauts de Toronto, qu’il aura l’occasion, dimanche, de remporter un championnat de sport professionnel: la Coupe Grey.

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«C’est extraordinaire de vivre ça à ma saison recrue et c’est un peu inattendu pour moi. C’est un rêve qui devient réalité», a convenu Vandal, avec le sourire, lorsque rencontré à la journée des médias, mercredi, à Vancouver.

Anthony Vandal, lors de la journée des médias, le mercredi 13 novembre, à Vancouver, dans le cadre de la finale de la Coupe Grey.
Anthony Vandal, lors de la journée des médias, le mercredi 13 novembre, à Vancouver, dans le cadre de la finale de la Coupe Grey. Photo BENOÎT RIOUX

Aujourd’hui âgé de 26 ans, il allait donc compléter son école secondaire quand, dans un revirement de situation complet, il a délaissé le hockey pour le football. L’athlète originaire de Sorel-Tracy, qui mesure actuellement 6 pi 4 po et affiche un poids de 300 lbs, précise d’ailleurs qu’il en menait déjà large devant le filet à l’époque.

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«Je n’étais pas un petit bonhomme, même quand j’étais jeune», vient-il noter en riant.

«J’ai déjà eu le numéro 60 au hockey pour Théo, et ce qui est un peu drôle, c’est qu’un numéro de gardien comme celui-là, ça se transfère bien pour celui d’un joueur de ligne au football», d’ajouter Vandal, qui porte désormais le 58 avec les Argonauts.

«Ma meilleure décision»

C’est au moment de participer à un camp d’essai dans l’espoir de faire partie de l’équipe de hockey du Séminaire Saint-Joseph comme gardien de but, à Trois-Rivières, que son destin a changé. À la fois impliqué au hockey et au football, l’enseignant et entraîneur Mathieu Lapierre a remarqué le colosse et l’a fortement incité à changer de discipline, aussitôt appuyé par l’entraîneur-chef de l’équipe de football Hugo Gélinas.

«J’ai lâché le hockey sur un coup de tête pour aller jouer au football et je pense que c’est la meilleure décision que j’ai prise dans ma vie», a indiqué Vandal.

Après une saison de football à l’école secondaire, le jeune homme a poursuivi au niveau collégial avant d’évoluer avec le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, de 2018 à 2023. À sa première campagne universitaire, il a d’ailleurs reçu le titre de recrue offensive de l’année du Réseau du sport étudiant du Québec.

«Mon passé comme gardien a sans doute aidé pour ma mobilité, vient affirmer Vandal. Je pense que c’est intéressant pour les jeunes de ne pas se concentrer sur un seul sport. En plus du hockey, j’ai aussi joué au basketball quand j’étais plus jeune.»

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Repêché le dernier

Pour ajouter au scénario digne d’un film hollywoodien, Vandal avait été sélectionné par les Argonauts au 72e et dernier rang du repêchage de la LCF, en 2023. Puis, il s’est qualifié pour la finale de la Coupe Grey, devant la famille et les amis, à Montréal, quand les Argos ont vaincu les Alouettes en finale de l’Est, samedi dernier.

«Il y a beaucoup de fierté, évidemment, avait alors commenté son père, Alain, croisé sur le terrain du stade Percival-Molson. Je suis complètement chaviré.»

Anthony Vandal, entouré par son père, Alain, et sa mère, Dominique Brun, le samedi 9 novembre à Montréal, après la victoire des Argonauts face aux Alouettes en finale de l’Est.
Anthony Vandal, entouré par son père, Alain, et sa mère, Dominique Brun, le samedi 9 novembre à Montréal, après la victoire des Argonauts face aux Alouettes en finale de l’Est. Photo BENOÎT RIOUX

Pour expliquer sa présence à la Coupe Grey, le jeune homme souligne d’ailleurs avoir profité des gènes de ses parents. Son père, Alain, a ainsi joué au hockey jusqu’au niveau universitaire, tandis que sa mère, Dominique Brun, fut jadis une excellente joueuse de basketball.

«Sans mes deux parents, rien n’aurait été possible, a tranché le joueur des Argos. Ils m’ont chacun supporté dans le sport depuis que je suis tout petit, que ce soit au hockey, au basketball, au football ou au golf, peu importe.»

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