Entrevue exclusive avec Jason Maas: une admiration sans borne pour... Michael Jordan, Orel Hershiser et bien d'autres!


Benoît Rioux
L’entraîneur-chef des Alouettes de Montréal, Jason Maas, peut discuter de différents sports durant des heures et des heures sans se lasser. Non sans faire penser aux défunts Gerry Rochon ou Paul Houde, il se berce dans ses souvenirs en énumérant certains records et d’autres statistiques à un rythme effréné.
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L’absence des Alouettes de cette finale de la Coupe Grey aura au moins eu ça de bon. Naturellement plus avenant que devant une meute de journalistes dans la semaine d’un match important, Maas aura montré une facette méconnue de sa personnalité, mercredi, durant un long entretien avec Le Journal. Du coup, en faisant notamment connaître son admiration pour le joueur de basketball Michael Jordan, on comprend mieux pourquoi il est reconnu comme un entraîneur passionné et ultracompétitif.

Quel était ton club favori, peu importe le sport, quand tu étais enfant?
«Je suis né au Wisconsin, mais j’ai grandi en Arizona, où le baseball, le football et le basketball sont les sports majeurs. J’ai toujours aimé les Cowboys de Dallas, dans la NFL, mais j’ai surtout grandi à la belle époque des Bulls de Chicago, dans la NBA. Au baseball, j’encourageais les Dodgers alors qu’Orel Hershiser était mon lanceur préféré.»
As-tu aussi suivi un peu la Ligue nationale de hockey?
«J’ai été un partisan des Oilers d’Edmonton, à un certain moment, en raison de Wayne Gretzky. Quand il a été échangé aux Kings [en 1988], j’ai pu aller le voir jouer quelques matchs à Los Angeles alors que j’étais encore jeune.»

Tu sembles avoir toujours préféré les clubs gagnants plutôt que de te ranger derrière les différentes équipes de l’Arizona, pas vrai?
«Je pense qu’on peut dire ça, mais quand j’étais à l’école secondaire, j’ai été assez chanceux pour connaître les bonnes saisons des Suns de Phoenix avec Charles Barkley et Dan Majerle. J’ai aussi beaucoup aimé le lanceur Randy Johnson pendant son séjour avec les Diamondbacks.»
Tous sports confondus, y a-t-il un athlète que tu as admiré particulièrement?
«Michael Jordan a été mon joueur préféré, il était tellement intense pendant les matchs. Il voyait tout et prêtait attention à tous les détails. Ses yeux ne quittaient jamais le court et c’est pourquoi j’aimais tellement le regarder. J’ai toujours essayé d’être comme lui, intense du début jusqu’à la fin d’un match, que ce soit comme joueur ou entraîneur. Malheureusement, j’ai déjà moi-même porté malheur à Jordan.»
Pourquoi dis-tu avoir déjà porté malheur à Michael Jordan?
«Jordan jouait avec les Wizards quand j’avais pu aller voir un match contre les Pacers de l’Indiana avec mon père [le 27 décembre 2001]. Plus le match avançait, plus je constatais qu’il n’allait probablement pas terminer la partie avec 10 points ou plus. Tout au long de sa carrière, j’ai suivi cette extraordinaire séquence de plus de 800 matchs consécutifs avec 10 points ou plus. À la fin de la partie, je constatais que sa séquence avait pris fin à 866 lors du match auquel j’avais assisté.»
En direct de Vancouver: des remerciements privés en français de la part de Jason Maas, entraîneur-chef de l'année dans la Ligue canadienne de football. «Merci à tous les fans des Alouettes!» (@MTLAlouettes, @LCFca, @CFL ) #CoupeGrey #GreyCup pic.twitter.com/LS2CDHvsJf
— Benoît Rioux - Journal de Montréal (@benrioux) November 15, 2024
NDLR: Maas identifie le conjoint de sa mère comme son papa, puisque c’est avec lui qu’il a grandi. Son père. biologique, Gary Maas, qui était policier, est toutefois décédé tragiquement lors d’une arrestation ayant mal tourné en 1986 alors qu’il n’avait que 10 ans.