Ciné nostalgie: Les 40 ans de «Back to the Future»
Marty McFly et Doc Brown montaient, le 3 juillet 1985, à bord de la désormais célèbre DeLorean et changeaient le cours du temps...
Isabelle Hontebeyrie
Marty McFly et Doc Brown montaient, le 3 juillet 1985, à bord de la désormais célèbre DeLorean et changeaient le cours du temps...
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«Back to the Future est une histoire humaine. Oui, il y a des éléments de science-fiction, mais ce n’est pas vraiment un film sur la technologie. C’est un film sur la famille. Les films sur la famille trouvent toujours un écho chez les spectateurs. C’est aussi un film qui capture un moment que tout être humain vit, celui où l’on se dit que nos parents ont déjà été des enfants. On a 8, 9, 10 ou 11 ans quand on comprend enfin ça. On entend toujours sa mère dire: “Quand j’avais ton âge...” Et à six ans, on se dit: “Mais de quoi parle-t-elle ? C’est ma mère!” Puis, en grandissant, on commence à se dire: “Oh mon Dieu, si j’en suis là, c’est grâce à mes parents. Ça fait peur.” Mais tout le monde y pense. Et une autre chose qu’aborde Back to the Future est le fait que nous sommes tous aux commandes de notre destin», disait le coscénariste et coproducteur Bob Gale il y a 10 ans.

Le film qui a failli ne jamais se faire
Refusé plus de 20 fois par les studios avant d’être finalement accepté par Universal, Back to the FutureBack to the FutureLe f a également connu des écueils de production... et non des moindres. Car Doc Brown devait voyager dans le temps grâce à un dispositif spécial qu’il transportait à l’arrière de son camion. Mais la logistique était trop intense pour Robert Zemeckis, qui a alors réglé la question en décrétant qu’une voiture serait utilisée. Chez Universal, le département responsable du placement de produit a fait savoir au réalisateur que Ford offrait 75 000$ pour que la voiture soit une Mustang. La réponse de Bob Gale ne s’est pas fait attendre, le coproducteur envoyant promener le fabricant automobile. Et le choix de la DeLorean n’a pas plu à tout le monde, John DeLorean ayant été arrêté pour possession de cocaïne peu de temps avant le début du tournage!

Pour Michael J. Fox, la pierre angulaire du film est «l’amitié entre Doc et Marty. Et c’est pour cette raison que le public apprécie autant leur relation, c’est que Marty réussit à aller au-delà de la folie de Doc pour obtenir des informations.» Et quand on sait que Michael J. Fox n’était pas le premier choix pour incarner Marty McFly, le film tient du miracle. Eric Stoltz avait initialement été engagé et avait même tourné plusieurs semaines de scènes avant que la production réalise qu’il ne convenait pas au rôle.
Et le fait de décider de remplacer Eric Stoltz par Michael J. Fox, qui jonglait alors avec le tournage de la série télévisée Family Ties, s’est avéré payant, même si cela a impliqué des horaires de tournage épuisants. «Dormir? Mais pourquoi aurais-je besoin de dormir à 22 ans?», avait ainsi répondu le jeune acteur à Robert Zemeckis et Robert Gale lorsqu’ils s’étaient inquiétés du rythme de travail sur sa santé. Et pour Robert Gale, «un bon acteur rend tous les autres excellents, et Michael possède cette qualité magique», disait-il dans les pages du Esquire en 2015.

Le film en chiffres amusants
- 388,8 M$: le montant des recettes mondiales du long métrage qui en fait ainsi le film le plus rentable de 1985. Un succès retentissant quand on sait que le budget de production initial était d’environ 19 millions de dollars!
- 12 semaines: le temps qu’il a fallu à la chanson The Power of Love de Huey Lewis and the News pour atteindre la première place du Billboard aux États-Unis après la sortie du film.
- 15 jours: le nombre de jours de tournage de Michael J. Fox après qu’il eut remplacé Eric Stoltz pour refaire les scènes déjà filmées.
- 26 fois: le nombre de refus de studios avant qu’Universal Pictures accepte de produire le film.