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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Pour «La bugonia»: Emma Stone... et les extraterrestres

Emma Stone dans le film «Bugonia».
Emma Stone dans le film «Bugonia». Photo Atsushi Nishijima/Focus Features fournie par Universal Pictures Canada
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Isabelle Hontebeyrie

2025-10-17T10:00:00Z
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Emma Stone est la vedette du nouveau film de Yorgos Lanthimos dont le Pauvres créatures lui avait valu l’Oscar de la meilleure actrice et dans lequel elle se transforme une fois de plus.

La bugonia, une nouvelle version du film sud-coréen Save the Green Planet! présentée au Festival de Venise, est l’histoire de Michelle Fuller (Emma Stone), patronne d’une compagnie pharmaceutique. Teddy (Jesse Plemons) et son cousin Don (Aidan Delbis), qui sont tous deux adeptes des théories conspirationnistes, la kidnappent, car ils sont persuadés qu’elle est, en fait, une extraterrestre dont le but ultime est de détruire notre planète.

Photo Atsushi Nishijima/Focus Features fournie par Universal Pictures Canada
Photo Atsushi Nishijima/Focus Features fournie par Universal Pictures Canada

«Il se passe tellement de choses qui reflètent notre époque dans ce film et c’est raconté d’une manière vraiment fascinante et émouvante, drôle et déjantée, et vivante», a expliqué Emma Stone lors de la conférence de presse présentant le long métrage à Venise.

«Les réseaux sociaux nous poussent à nous remettre en question, notamment en raison de la manière dont nous sommes perçus par les autres et tout le monde est confronté à ce problème aujourd’hui. C’est pour cela que nous pouvons tous comprendre le sentiment ressenti quand quelqu’un pense nous connaître ou exprime une opinion de nous. Et cela est lourd, intense et donne l’impression de n’avoir aucun contrôle», a-t-elle poursuivi à propos des réflexions qui l’ont animée.

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Photo Atsushi Nishijima/Focus Features fournie par Universal Pictures Canada
Photo Atsushi Nishijima/Focus Features fournie par Universal Pictures Canada

Emma Stone souffre d’anxiété depuis qu’elle est toute petite et a développé une manière de gérer son métier et les représentations publiques qu’elle doit faire. «J’appelle cela l’avatar. Car il y a moi, ici, devant vous, et le moi réel. Je sépare un peu les deux dans ma tête, ce que je fais maintenant un peu moins souvent. C’est un mécanisme d’adaptation: il y a la personne qui vient ici, et puis il y a la personne que je suis avec tous mes amis et ma famille, et c’est la même personne. J’imagine que c’est simplement une façon, pour moi, de rester saine d’esprit.»

Une allégorie

Yorgos Lanthimos n’a pas caché que son film se penchait sur les réalités de notre époque, soulignant que «pas grand-chose de la dystopie du film n’est de la fiction. Si La bugonia dit quelque chose, c’est que la destruction de la planète a commencé. Il faut que la population fasse les bons choix, sinon, je ne sais pas combien de temps il nous reste. La technologie, l’IA, les guerres... et le déni...»

Photo Atsushi Nishijima/Focus Features fournie par Universal Pictures Canada
Photo Atsushi Nishijima/Focus Features fournie par Universal Pictures Canada

Mais même noire, La bugonia demeure une comédie. «C’est raconté d’une manière vraiment fascinante et émouvante, drôle et déjantée, et vivante», a souligné l’actrice qui s’est entraînée afin de pouvoir filmer des scènes d’action réalistes, même si elle n’est pas «convaincue du résultat».

Au vu des images et de la bande-annonce, tout le monde sait qu’Emma Stone s’est rasé la tête pour le rôle (les deux kidnappeurs lui enlèvent ses cheveux afin qu’elle ne puisse pas contacter son vaisseau). Si la comédienne avait des doutes avant le tournage, elle a trouvé l’expérience libératrice.

Photo Atsushi Nishijima/Focus Features fournie par Universal Pictures Canada
Photo Atsushi Nishijima/Focus Features fournie par Universal Pictures Canada

«C’est la chose la plus simple au monde de se raser le crâne. C’est tellement plus simple que n’importe quelle coiffure!»

Évidemment, la question de l’existence des extraterrestres a été abordée. «Carl Sagan est l’une de mes personnes préférées et je suis tombée follement amoureuse de sa philosophie, de sa science et de son génie. Il croyait profondément que l’idée que nous soyons seuls dans ce vaste univers – et non que nous soyons surveillés – était assez narcissique. Alors oui, je le dis ouvertement: je crois aux extraterrestres», a-t-elle dit avec un large sourire.

La bugonia déboule dans certaines salles de cinéma de la province dès le 24 octobre, puis de manière étendue le 31 octobre.

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