Lydiane a réalisé son rêve à «MasterChef Québec» grâce au soutien de son conjoint et de ses enfants
«MasterChef Québec», du lundi au mercredi à 19h30 et le dimanche à 20h30, à TVA et sur TVA+
Marjolaine Simard
La soirée d’élimination de MasterChef Québec a été intense, marquée par le défi encan chapeauté par le juge invité John Mike, alias Jean-Michel Leblond. Un défi relevé, au terme duquel Lydiane a malheureusement dû rendre son tablier. Nous lui avons demandé de nous raconter cette aventure qui, même si elle s’est terminée dimanche, restera sans aucun doute l’une des grandes expériences de sa vie.
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Dirais-tu que ta participation à MasterChef Québec a été l’expérience d’une vie?
Oui, c’est clairement l’expérience d’une vie, parce que tu sors de ta zone de confort et tu te dépasses. Pour te donner une idée, je suis le genre de fille qui fait toujours le plein à la même station-service. Je suis assez routinière, alors partir plusieurs semaines en laissant les enfants à la maison, c’était tout un changement pour moi.

As-tu continué à travailler en même temps?
Je suis à mon compte, associée dans une agence de communication avec deux partenaires, dont mon conjoint, Pascal. Ça s’appelle Atelier Made. On fait surtout du design graphique, du web, de l'image de marque. J’avais donc le meilleur allié pour me pousser à fond, parce qu’il savait à quel point ce défi me tenait à cœur. Il a pris la relève à la maison, redoublé d’efforts au travail et m’a soutenue moralement tout au long de l’aventure. On célèbre d’ailleurs nos 10 ans ensemble cette année. C’est vraiment un bon partenaire de vie!
Peux-tu nous parler de tes enfants?
Oui! Il y a Zach, mon garçon de 8 ans, et je suis aussi belle-maman depuis 10 ans de deux grands: Antoine, qui aura 17 ans en novembre, et Thomas, 16 ans. Mes trois boys! Et des gars, ça mange! Le week-end, quand je fais des crêpes, je triple souvent la recette. Ils peuvent facilement en avaler une dizaine chacun! (rires)
Ton amour de la cuisine te vient d’où?
Je viens de Saint-Damien-de-Bellechasse, un petit village où ma mère a longtemps été la seule végétarienne. Elle a toujours cuisiné de façon très créative. Quand je suis partie en appartement, je mangeais souvent au resto avec mes amis, puis un jour, je me suis demandé: «Est-ce que je serais capable de refaire ça à la maison?» J’ai réalisé que j’avais un bon instinct pour les saveurs, que je pouvais deviner les ingrédients d’un plat, et c’est là que la passion est née.
Depuis quand l’envie d’aller à MasterChef te titillait-elle?
Je dirais que ça mijotait même avant que MasterChef Québec existe! J’écoute MasterChef Australie depuis toujours. J’ai même une vidéo où on entend la musique du générique pendant que j’allaite mon bébé... Il arrêtait de boire pour écouter la toune avec moi tellement il l’entendait tous les matins! (rires) Et quand la première saison de MasterChef Québec a été diffusée, j’imaginais déjà le tablier avec mon nom dessus. Ça me faisait peur, mais j’avais cette petite voix qui me disait: “Vas-y, t’as pas le choix, essaie-le!”»

Tu y as rencontré de nouvelles personnes avec qui tu étais en compétition...
Je me souviens de la première journée. J’espérais me faire des amis, mais je ne m’attendais pas à un si gros coup de cœur collectif! On a tout de suite eu une belle chimie, beaucoup de plaisir, et ça reste un énorme point fort de l’aventure. Je suis empathique et très maternelle, alors j’étais sincèrement heureuse, peu importe qui gagnait un défi. J’ai découvert que je suis compétitive, oui, mais surtout envers moi-même. On célébrait chaque victoire ensemble. C’était vraiment une belle gang.

Comment as-tu vécu ton expérience avec Stefano et Martin?
Ils voulaient vraiment nous aider à progresser, toujours avec des conseils constructifs. Pour moi, recevoir une critique constructive, c’est une marque de respect. Il y avait aussi beaucoup d’humour sur le plateau, ce qui aidait à faire retomber la pression. Je me suis sentie encadrée et soutenue du début à la fin. Aujourd’hui, quand je les vois à la télé, je les regarde autrement, parce que je sais à quel point ils ont un grand cœur.

Dirais-tu que cette expérience t’a transformée?
Ce qui est beau avec MasterChef, c’est que ça m’a permis de me choisir. De m’accorder le droit de réaliser un rêve et de sortir de ma zone de confort. Vivre quelque chose d’inspirant, ça te ramène à la maison avec une énergie différente. Pour mes enfants, c’est stimulant et impressionnant. Pour moi, c’était un dépassement personnel qui m’a appris à me faire confiance. C’est plus stressant qu’un spa, mais c’était un vrai moment de bien-être.

Y a-t-il un moment qui t’a particulièrement marquée dans ton aventure?
L’épisode avec la thématique des rêves, avec Jean-Philippe Dion. J’ai préparé un plat de pétoncles qui a eu d’excellents commentaires, et j’en ai profité pour parler de mon rêve de lancer ma ligne d’accessoires de cuisine, ma marque Belle Vie, sur laquelle je travaille actuellement. Aussi, quand Martin m’a dit que mes macarons au foie gras étaient peut-être les meilleurs qu’il avait jamais goûtés... là, c’était vraiment un rêve!


Comment as-tu vécu ton élimination?
Sur le moment, ç’a été très triste. Après avoir terminé mes tacos aux crabes tempura, je savais que c’était moi qui partais.

Même si les juges étaient bienveillants, j’ai craqué. Je voyais la fin arriver. Aujourd’hui, avec du recul, je suis fière de tout ce que j’ai accompli. Les amitiés que j’ai créées vont durer bien au-delà de l’émission. On s’écrit facilement 100 messages par jour, et ce lien incroyable entre nous est une vraie force. Je n’en retire que du bonheur et de la gratitude.