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Culture

«MasterChef Québec»: Marie-Josée et Claudette Taillefer de retour à la télé 25 ans après leur émission culte

«MasterChef Québec», du lundi au mercredi à 19h30 et le dimanche à 20h30, à TVA et sur TVA+

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Marjolaine Simard

2025-10-13T01:35:00Z
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De 1989 à 1999, Marie-Josée et Claudette Taillefer ont marqué l’histoire culinaire du Québec avec leurs émissions Bon appétit et Taillefer & fille, devenues de véritables phénomènes de société. Leur passage remarqué comme juges invitées lors du défi d’élimination de dimanche à MasterChef Québec a suscité un vif enthousiasme, d’autant plus que les deux femmes acceptent rarement ce genre d’invitation. Le duo mère-fille nous raconte cette expérience exceptionnelle vécue dans les cuisines de l’émission.

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Dans les années 1990, les fourneaux du Québec chauffaient au même rythme que celui de Marie-Josée et Claudette Taillefer. Plusieurs candidats de MasterChef Québec en gardaient d’ailleurs un souvenir ému, comme Nancy, qui s’est rappelé avec tendresse la célèbre boîte de fiches-recettes de l’émission Bon appétit. «À l’époque, la télé, c’était le seul médium qui entrait dans les maisons. Se souvient Marie-Josée. Notre plus grand hit à l’émission fut le fameux smoked meat préparé avec une poitrine de bœuf. Après la diffusion, les bouchers du Québec avaient épuisé leurs stocks! Il n’y avait pas Internet comme aujourd’hui, alors quand l’émission passait, tout le monde cuisinait le même plat en même temps. C’était un véritable phénomène de société. Les marchands nous demandaient de les prévenir à l’avance de ce qu’on allait cuisiner pour ne pas manquer de stock... mais on ne pouvait évidemment pas avertir tous les marchands du Québec!» (rires)

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Avant de devenir styliste culinaire, Claudette Taillefer a enseigné l’art culinaire pour le gouvernement du Québec et elle garde un souvenir ému de ses années à travailler aux côtés de sa fille à la télé: «Elle était bonne, elle aimait cuisiner et elle apportait tellement de gaieté dans le studio! Ce n’est pas tout de bien cuisiner, il faut aussi aller chercher les gens. Et nous deux, on avait vraiment un petit côté fofolles qui, je crois, plaisait beaucoup au public. On invitait les gens à embarquer dans notre vraie vie! Et ma fille, c’est la meilleure des filles. Je l’adore!»

Photo : / TVA
Photo : / TVA

Leur visite sur le plateau de MasterChef Québec avait une saveur particulièrement nostalgique, d’autant que les deux femmes refusent habituellement les invitations en duo à la télévision. Comme l’explique Marie-Josée: «Nous n’acceptons pas parce que je trouve que maman a droit à sa retraite. Mais pour cette émission-là, nous avons exceptionnellement accepté de reformer notre duo à la télé. J’aime MasterChef Québec, que j’ai suivi. Martin est tellement bienveillant, et Stefano... je le connaissais déjà de l’époque de L’Épicerie, où il m’avait donné une de ses premières entrevues. Il était impressionnant, et on savait déjà qu’il irait loin.» Claudette ajoute avec enthousiasme: «Et je connais sa maman, Elena Faita, depuis longtemps. Je l’ai rencontrée à la quincaillerie Dante, où j’achetais mes articles de cuisine. Quelle femme extraordinaire, et quelle bonne maman!»

Lorsqu’on leur demande comment s’est déroulée leur expérience dans la cuisine, Marie-Josée admet que ce n’a pas été de tout repos: «Je dirais qu’être juges n’a pas été évident pour nous deux. Je ne veux pas parler pour ma mère, mais ce n’est pas dans sa génération de porter un jugement sur ce que les autres cuisinent... et pour moi non plus!» Claudette complète: «Nous, on aime toujours relever les points positifs, encourager les participants. Mais Stefano et Martin attendaient de nous des critiques plus franches. Ce n’était pas facile. Cuisiner, pour moi, c’est un partage, c’est la générosité. Il y a quelque chose de très émotif, car certains préparent des recettes qu’ils connaissent depuis l’enfance, des recettes de famille qu’ils considèrent comme les meilleures au monde. Spontanément, nous voulions les encourager. Mais il fallait aussi apporter un point de vue critique. Il fallait jouer le jeu.»

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Marie-Josée a été impressionnée par les installations de MasterChef Québec. «Ça a fait remonter beaucoup de souvenirs, ça nous rappelait l’époque de nos émissions de cuisine. Nous aussi, notre cuisine était installée dans un studio! Je me souviens de la première journée de tournage. On avait découvert que le lavabo était... décoratif! Quand on avait besoin d’eau, il fallait en demander à un assistant. Nos armoires étaient fausses, il n’y avait rien dedans, c’était vraiment une installation de fortune! Alors, d’arriver sur le plateau de MasterChef et de voir une production aussi professionnelle, autant à l’avant-scène qu’à l’arrière-scène, ça nous a estomaquées. On sent bien que 25 ans plus tard, les choses ont évolué! C’est une équipe immense comparée à la nôtre, un grand studio, beaucoup de monde et tout est rodé au quart de tour. C’est comme une chorégraphie parfaitement huilée.»

Quelques années après la fin de leurs émissions, une nouvelle génération de chefs, d’animatrices et d’animateurs prenait le relais avec des émissions tout aussi marquantes, comme À la di Stasio, lancée en 2002. Claudette n’est d’ailleurs pas étrangère au succès de Josée di Stasio: «J’ai découvert Josée di Stasio grâce à mon mari, qui était réalisateur et connaissait bien son père. Je la croisais donc parfois. Elle savait que j’étais professeure d’art culinaire, puis styliste culinaire, et un jour elle m’a appelée pour me dire qu’elle voulait travailler avec moi pour apprendre. Mais déjà, elle était tellement douée! Elle voulait être mon assistante. Et une fois qu’on a réalisé tout son talent, on ne l’a plus lâchée!»

Photo : / TVA
Photo : / TVA

Chose certaine, ce passage à l’émission a fait remonter bien de beaux souvenirs pour Claudette «Même 25 ans plus tard, les gens nous en parlent toujours. Et ça, ça nous touche profondément. Les gens nous croisent et partagent leurs souvenirs et plusieurs de nos recettes sont devenues des classiques familiales. On nous rappelle aussi que nous les avons fait rire. Quand les gens s’arrêtent pour me dire à quel point nous avons fait partie de leur vie, ils ne se doutent pas du bonheur que ça me procure.»

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