Le député Haroun Bouazzi au service du «club social» de Québec solidaire?

Le député de Québec solidaire Haroun Bouazzi semble travailler davantage pour la branche plus radicale de son parti que pour l’ensemble de la formation politique, estime la chroniqueuse et ex-candidate de QS Shophika Vaithyanathasarma.

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«Il a fait des excuses qui font peut-être plaisir au “club social” de Québec solidaire, mais ça ne répond pas aux demandes qui ont été faites par ses collègues», a-t-elle affirmé à l’émission Le Bilan.

Selon celle-ci, M. Bouazzi nuit non seulement à son parti, mais également à la cause de la lutte contre le racisme.

«Je pense aussi qu'il faut qu'il se rappelle que c'est un député, puis ce n'est pas un militant. Puis, les propos qu'il a émis, tant dans la vidéo initiale qu'à travers son entrevue vendredi matin, ressemblaient un peu plus à du militantisme qu'à des propos qui ouvrent une discussion, qui tentent de créer des ponts, parce qu'on s'entend que les enjeux entourant le racisme, entourant toute la question de l'immigration, ce sont des enjeux sensibles. Puis, en ce moment, il a pas mal brûlé les ponts depuis vendredi», soutient M^me Vaithyanathasarma.

Celle qui a été militante et candidate pour Québec solidaire retrouve dans le discours de Haroun Bouazzi les idées qu’elle a déjà entendues de la part des membres du fameux «club social» de QS.

«Il y a une petite partie des militants de Québec solidaire qui représentent un mouvement décolonial, antiraciste, etc. Puis, cette petite partie-là, des fois, fait beaucoup de bruit, et les propos de M. Bouazzi rejoignent beaucoup plus cette partie-là que l'ensemble des membres ou même du caucus ou des députés», explique-t-elle.

La chroniqueuse admet d’ailleurs avoir été troublée de voir des ténors du parti comme Christine Labrie se dissocier des propos de Haroun Bouazzi.

«Les propos de M. Bouazzi représentent vraiment une petite partie de ces membres de Québec solidaire, alors qu'en ce moment, le parti a vraiment de belles idées, des bonnes contributions à faire au Québec, mais malheureusement, on est en train de perdre notre temps, clairement», déplore Shophika Vaithyanathasarma.