Racisme à l’Assemblée nationale: des militants font pression sur GND pour que Bouazzi reste au caucus

Gabriel Nadeau-Dubois est pris entre deux feux. Des militants de Québec solidaire font pression auprès de la présidente du parti et du chef parlementaire pour maintenir Haroun Bouazzi dans le caucus, a appris Le Journal. 

La suspension du député de Maurice-Richard «ne peut être justifiée, que ce soit sur le plan éthique ou politique», signent une dizaine de membres solidaires dans une lettre acheminée à la présidente de QS, Roxane Milot, et aux élus solidaires. Ils appellent à respecter la décision du congrès.

Rappelons que les militants ont voté une résolution la fin de semaine dernière reconnaissant que les membres du Parlement ne sont pas racistes, mais condamnant du même souffle les «menaces, la violence et la campagne de diffamation dirigée contre le député Haroun Bouazzi et lui offre son soutien face à ces circonstances».

Selon les signataires, il en va de l’unité du parti de respecter ce texte adopté par les membres.

«Revenir en arrière et suspendre Haroun Bouazzi, c’est ne pas respecter l’engagement de la présidente et s’affranchir de la décision du congrès, instance suprême du parti. Il est essentiel de préserver l’unité et la cohésion au sein de nos rangs. Toute tentative de diviser les voix et de remettre en cause les décisions collectives risque de fragiliser la confiance des membres et d’affaiblir notre mouvement», stipule la missive.

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Bouazzi doit s'excuser

Le supplice se poursuit donc pour Québec solidaire. Le gouvernement Legault, le Parti québécois et le Parti libéral déposeront chacun mardi une motion dénonçant les propos du député Haroun Bouazzi sur le racisme au Parlement. La CAQ va jusqu’à demander à l’élu solidaire de retirer ses propos et de s’excuser auprès de l’Assemblée nationale et de tous ses membres.

Les députés de QS sont réunis en caucus spécial mardi matin afin de discuter de la situation d’Haroun Bouazzi et de leur stratégie face aux motions qui seront déposées par les autres formations politiques. Mais une choses est sûre, plusieurs députés solidaires ont manifesté ouvertement leur opposition aux déclarations controversées de leur collègue, qui a affirmé que des élus québécois dépeignent la culture des nouveaux arrivants comme «dangereuse ou inférieure».