Après Un simple dîner, Cécile Tlili signe un deuxième roman sensible et percutant qui confirme son talent d’observatrice du couple.

• À lire aussi: Des romans qui nous ramènent sur les bancs d’école!

• À lire aussi: 16 romans très attendus d’auteurs renommés d’ici et d’ailleurs

Comme tout le monde, on a découvert Cécile Tlili en 2023 avec la publication d’Un simple dîner, un premier roman qu’on a vraiment aimé. Elle revient cette année avec un livre qui, cette fois encore, se penche sur le couple et la place faite aux femmes.

En fait, pour ce qui est du couple, il n’y en a plus vraiment. Damien a en effet annoncé à Alice qu’il la quittait, et qu’il avait même déjà contacté un avocat afin d’amorcer la procédure de divorce. Alice, de son côté, n’a rien vu venir. Alors, le choc est brutal. Si brutal qu’elle fuira aussitôt en Corse, où elle espère que la beauté des lieux saura éclipser son chagrin. Mais non.

Errances nocturnes

Au lieu de rentrer chez elle et d’affronter Damien, Alice préfèrera ensuite louer un petit appartement, loin du quartier où elle a toujours habité. Comme ça, elle peut aller travailler ou traîner sa peine dans les rues de la ville sans que son futur ex-mari sache qu’elle est revenue de Corse. Mais même là, l’apaisement recherché ne vient pas.

Ayant totalement perdu le sommeil, Alice erre donc surtout de nuit. Jusqu’à ce qu’une rencontre inattendue change la donne: celle d’une jeune voisine d’origine maghrébine, chez qui elle trouvera refuge. Juste quelques jours. Juste le temps de se relever un peu psychologiquement...

Un roman touchant qui décrit avec une grande justesse l’immense désarroi ressenti lorsqu’on se retrouve tout d’un coup célibataire, sans l’avoir choisi.

Celle qui fugue
Cécile Tlili
Éditions Calmann-Lévy
160 pages

À LIRE AUSSI CETTE SEMAINE

Les Berlinoises

Inga Vesper
Éditions de La Martinière
416 pages

Si on se demande à quoi ressemblait la vie à Berlin une fois la guerre finie et les Alliés installés, ce roman historique jette un éclairage fort intéressant sur cette période trouble. Alors que la ville est en ruines, on va suivre le destin de sept femmes très différentes les unes des autres qui tenteront de se réinventer et de survivre dans l’Allemagne post-nazie. Et on apprend beaucoup!

Le goûter du lion

Ito Ogawa
Éditions Picquier poche
288 pages

À 33 ans seulement, Shizuku Umino est atteinte d’un cancer en phase terminale. Oui, il y a des sujets plus joyeux que d’autres. Mais ce roman est loin d’être sombre pour autant, car au lieu de rester seule chez elle, Shizuku choisira de finir ses jours dans une incroyable maison de soins palliatifs se trouvant sur une île de la mer intérieure du Japon. Au final, une belle histoire qui fait du bien.

Identité inconnue

Patricia Cornwell
Éditions JC Lattès
384 pages

Dans ce 28^e volet consacré aux enquêtes de la cheffe de l’institut médico-légal, Kay Scarpetta, on ne tarde pas à être plongé en plein cauchemar: le corps de Sal Giordano, prix Nobel d’astrophysique et ancien amant de Kay, est retrouvé dans un vieux parc d’attractions abandonné. En d’autres termes, une montagne de boulot l’attend, la façon dont Sal a été tué dépassant l’entendement... Efficace et un brin horrifiant!

Sang d’encre

Robert Galbraith
Éditions Le livre de poche
1440 pages

Dans cet énorme pavé, on retrouve les détectives privés Cormoran Strike et Robin Ellacott, qui refuseront d’aider la cocréatrice d’un populaire dessin animé que quelqu’un n’arrête pas de harceler en ligne. Mais ils reviendront assez vite sur leur décision... lorsqu’ils apprendront que cette femme a fini par être assassinée dans un cimetière de Londres. Un peu long, mais très bon.