«La plus grande difficulté dans le milieu de la chanson, c’est le psychologique»: Corneille entend mieux accompagner son équipe à «La Voix»


Guillaume Picard
De retour pour une troisième saison comme coach à La Voix, Corneille s’attarde plus que jamais à la «force du mental» chez ses poulains, dans l’espoir que l’un d’eux triomphe en finale.
Il souhaite avant tout prendre soin d’eux, si bien que son «côté paternel» ressort quand il bosse à leurs côtés, au moment où l’on tourne les duels de la 11e saison de la compétition musicale, qui sera diffusée à TVA dès janvier prochain.

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«Je pense que la plus grande difficulté dans le milieu de la chanson, c’est le psychologique. La musique, c’est quelque chose qui s’approche du sport de haut niveau, surtout quand tu débutes, mais même quand tu es expérimenté. Il faut avoir un mental fort», a-t-il dit en entrevue avec l’Agence QMI.
«C’est là-dedans qu’il manque d’accompagnement, d’ailleurs, chez les jeunes artistes. Depuis que je suis à La Voix, je me rends compte que c’est souvent ça, la vraie job de coach», a-t-il ajouté, conscient que son rôle l’amènera, encore une fois, à «désamorcer» bien des situations stressantes qui pourraient plomber des prestations déterminantes.
«Des fois, justement, il ne faut pas trop mettre de pression. Parfois, c’est dans le choix des chansons aussi. Il y a des chanteurs qui fonctionnent très bien sous la pression et il y en a d’autres qui vont décevoir si tu les pousses trop, donc ceux-là, il vaut mieux les garder plus ou moins dans un certain confort parce que c’est là qu’ils se livrent et sont vulnérables.»
Corneille entend ainsi s’adapter à chacun des membres de sa «très jeune» équipe pour mieux les faire évoluer, lui qui trouve l’essentiel de son plaisir à les voir cheminer, justement.

«Ils ont travaillé pendant une semaine et là tu vois le résultat quand ils arrivent sur scène. Tu te rappelles le chemin parcouru depuis les auditions, c’est fou. Pour un coach, juste pour ça, ça vaut la peine d’être là!»
Au sujet de sa nouvelle équipe, il retient surtout la fougue de la jeunesse.
«J’ai souvent des jeunes dans mes équipes, mais pas dans ces proportions-là. Ça commence à 17 ans et c’est un groupe très éclectique, dans le son comme dans le style. Mon équipe est aussi un reflet de la société québécoise, qui est devenue une terre d’accueil pour plein de francophones. C’est le nouvel endroit, on dirait, où un francophone peut venir, comme dirait Daniel Bélanger, pour “rêver mieux”. Ça a été ma propre expérience.»
Corneille sait déjà que beaucoup de textos s’échangeront au cours des prochaines semaines, lui qui est généreux de son temps quand il se met en mode La Voix, sa volonté étant de redonner au suivant.
«J’aime faire ça plus que tout ce que j’ai fait dans ma carrière. C’est quand même prenant, donc il faut être disposé à donner son temps, mais j’ai toujours su que le jour où je le ferais, ce serait all-in. Je ne vais pas le dire à Québecor, mais je le ferais même gratuitement!» (rires)
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