Glissement de terrain à La Baie: inquiétudes pour ceux qui n'ont pas été évacués
Ils se demandent pourquoi ils n’ont pas été évacués

Jérémy Bernier
LA BAIE | Des résidents situés à la limite du secteur évacué cette semaine en raison du glissement de terrain craignent d’être les prochains à devoir abandonner leur maison et dénoncent n’avoir eu aucune information de la part des autorités.
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La Ville s’activait aujourd'hui à sécuriser le périmètre pour éviter d’avoir à ordonner d’autres départs en cas de mouvements de sol.

Des digues de sables d’une hauteur de 4 mètres ont notamment été aménagées en urgence pour retenir d’éventuels débris.
«On se croise les doigts pour que ça n’arrive pas jusqu’à nous!» souligne Daniel Dallaire, qui habite sur la 7e Avenue, à quelques mètres de la zone d’évacuation.
Des questionnements
Mais d’autres résidents qui n’ont pas eu à quitter leur domicile s’inquiètent pour leur propre sécurité dans les circonstances et s’interrogent sur les décisions des autorités.
«Qu’est-ce qui me protège plus moi que la maison voisine ? Tout ce qui nous sépare c’est une clôture, pourtant lui a été évacué. Ça n’a pas de rapport!», peste Nicole Dionne, qui demeure toujours sur la 8e Avenue malgré les évacuations des derniers jours.

Son voisin d’en face, Jorge Trujillo, est du même avis. S’attendant à devoir abandonner sa résidence d’un jour à l’autre si la situation se gâte, il a déjà préparé ses valises.
«C’est sûr que c’est inquiétant. On vit un jour à la fois pour le moment», souligne-t-il.
Manque de communication
Quelques rues plus haut sur l’avenue du Parc, Pierre-Alexandre Boulianne trône seul au sommet de la colline, tel un irréductible Gaulois, juste derrière le secteur qui s’est effondré.
Les rues avoisinantes, qui sont habituellement si vivantes et remplies d’enfants qui jouent dehors, ont maintenant des allures de village fantôme.
Entouré de résidences qui ont été évacuées, de façon volontaire ou obligatoire, il déplore de ne pas être tenu au courant des développements de la situation.
«Tout le monde a commencé à sortir autour de nous, mais nous, personne n’est venu nous voir pour nous expliquer ce qu’il se passait ou nous faire un suivi», explique M. Boulianne.
«On est laissés un peu à nous-même», déplore-t-il, faisant écho aux propos de plusieurs résidents du secteur qui n’ont pas été appelés à se reloger temporairement.
– Avec Pierre-Paul Biron
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