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L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Glissement de terrain à Saguenay: soulagé de voir que la Ville a tiré des leçons du drame

Le frère et la sœur de Jason Paquet-Garceau avaient péri lors du déluge du Saguenay

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Photo portrait de Pierre-Paul Biron

Pierre-Paul Biron

2022-06-18T04:00:00Z
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SAGUENAY | Le frère des deux enfants morts engloutis par un glissement de terrain durant le déluge du Saguenay de 1996, à La Baie, se dit soulagé de voir que la Ville aura tiré des leçons de leur mort tragique, ayant évacué à temps le secteur qui s’est effondré en début de semaine.

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Jason Paquet-Garceau a eu le cœur serré à la vue des images du glissement de terrain survenu dans le secteur de l’avenue du Parc et de la 8e avenue, à La Baie. 

Il y a bientôt 26 ans, à deux kilomètres à peine de là, son frère Mathieu et sa sœur Andréa, âgés de 9 et 7 ans, ont péri quand une coulée de boue a arraché la maison familiale de son solage et les a enterrés alors qu’ils dormaient au sous-sol.

« C’est sûr qu’en voyant les images [de cette semaine], ça m’a rappelé des mauvais souvenirs. C’est exactement la même affaire qui nous est arrivée », confie le jeune homme maintenant au début de la trentaine.

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Prendre la bonne décision

S’il déplore que la construction du secteur La Baie n’ait pas suffisamment pris en compte les risques de glissement de terrain sur les nombreux talus qui composent le relief de la municipalité, Jason Paquet-Garceau salue la décision de la Ville d’avoir pris des précautions dans les dernières semaines.

La décision d’évacuer qui aurait peut-être pu sauver son frère et sa sœur il y a 25 ans aura cette fois-ci sauvé une famille de cinq enfants.

« Heureusement, ils ont fait ce qu’il fallait. S’il y avait eu du monde dans la maison, le drame se serait répété, il y aurait eu des morts », confie celui qui a eu la vie sauve lors du déluge puisqu’il dormait à l’étage avec ses parents.

« J’ose espérer que ce qui nous est arrivé il y a 25 ans les a convaincus de prendre ces mesures-là », ajoute M. Paquet-Garceau, y voyant en quelque sorte le signe que Mathieu et Andréa ne sont pas morts en vain.

Toujours des craintes

Le site du récent effondrement, jeudi, trois jours après l’événement.
Le site du récent effondrement, jeudi, trois jours après l’événement. Photo Pierre-Paul Biron

Sur les lieux du glissement de terrain hier, des ingénieurs continuaient les forages pour parvenir à caractériser le sol sur lequel reposent toujours certaines maisons à risque d’effondrement. Tout en bas, plusieurs maisons qui n’ont pas été évacuées se sont d’ailleurs vidées de leurs occupants. 

« Il y a plusieurs voisins qui sont partis chez de la famille pour quelques jours, qui ont devancé les vacances », raconte Jonathan Ouellette, déplorant le manque de surveillance autour du secteur depuis que la sécurité civile a quitté les lieux. 

« La nuit passée [jeudi à hier], j’ai pogné une dizaine de curieux qui essayaient d’aller l’autre bord des clôtures. Il y avait juste un gardien de sécurité en bas et il n’y en a plus en haut, ça n’a pas vraiment de bon sens », critique le résident.

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