«Camp de jour» une nouvelle série pleine d’aventure, de gobelins, de dryades et de sylphes...

Anne-Marie Lobbe
Pour de nombreux jeunes québécois, l’été rime avec camp de jour. Eh bien, les moniteurs d’un camp de jour de Montréal ne sont pas comme les autres: ils sont des créatures fantastiques! Annie Bacon présente une nouvelle série pleine d’aventure, de gobelins, de dryades et de sylphes...

Présentez-nous votre toute nouvelle série, Camp de jour.
Une grosse proportion des jeunes du Québec fréquente les camps de jour, l’été. Ainsi, quand j’ai été approchée pour écrire une série sur un camp de vacances, j’ai décidé de plutôt opter pour un camp de jour. Ça m’a alors permis d’ajouter à l’intrigue des chapitres où les jeunes retournent à leur quotidien à la maison avec leurs parents, mais que les aventures fantastiques au camp se poursuivent tout de même.
On retrouve de nombreuses créatures fantastiques dans votre livre. Pourquoi avoir choisi des créatures plus que d’autres?
C’est un sujet qui m’a toujours intéressée. Tout au début de ma carrière d’autrice, j’ai publié l’album Encyclopédie du merveilleux urbain. On y voit donc des créatures fantastiques qui évoluent en milieu urbain. Sans les reprendre directement, je me suis beaucoup inspirée de mon travail pour cet album.
Au fil de votre histoire, on peut ressentir votre attachement pour la ville de Montréal...
C’est vrai que le premier tome de la série Camp de jour est pratiquement une lettre d’amour à Montréal (rires)! Je pousse le réalisme jusqu’à faire des recherches assez approfondies. Pour les «arbres de vie» notamment, j’ai fouillé pour chercher les arbres importants de Montréal. J’ai contacté l’administration de Montréal-Est parce que j’avais besoin d’un arbre symbolique dans ce coin et c’est un secteur que je connais moins bien. D’ailleurs, un projet est en branle pour mettre une plaque devant l’arbre que j’ai choisi, sur laquelle on pourrait lire quelque chose comme: «Selon le livre d’Annie Bacon, ceci est l’arbre de vie de Montréal-Est»!
D’après vous, quels sont les signes qu’une ville est magique?
Je crois que l’idée de ma série, c’est justement d’essayer d’éveiller les jeunes lecteurs à la «possibilité de»... On parle toujours de la magie comme une chose qui est médiévale et à la campagne. J’aime l’idée de dire aux jeunes que la magie, c’est possible qu’elle soit autour de vous, dans la ville, maintenant!
Comment espérez-vous que votre œuvre influence l’été de vos lecteurs?
J’espère que ça pourra leur donner envie d’aller dans un camp de jour. Je sais que ce ne sont pas tous les jeunes qui y vont avec enthousiasme... J’espère que la lecture de ma série pourra leur montrer que c’est une belle expérience, le camp de jour. Que c’est une belle opportunité de se faire des amis et de vivre des aventures. Même si les aventures qu’ils vivront ne seront peut-être pas aussi magiques que celles de mon livre (rires)!

Camp de jour t.1: L’éveil du kraken
Annie Bacon, illustrations de Camille Maestracci
Les Éditions de la Bagnole, 184 pages, dès 9 ans