À 50 ans, Catherine Trudeau se dit reconnaissante de son beau rôle dans «Antigang»

Catherine Trudeau fait partie de la distribution de la nouvelle quotidienne Antigang, où elle incarnera Mathilde, membre de l’escouade.

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Catherine, parle-moi de ton personnage.

Mathilde Lapierre fait partie de l’escouade et travaille avec ses collègues depuis longtemps déjà. C’est une femme entièrement dédiée à son travail, qui n’a pas d’enfant et dont la famille est loin. Ce n’est pas tragique, c’est vraiment ce qu’elle a choisi et elle est très bien avec cette décision. Peut-être qu'au cours de la saison, on la découvrira un peu mieux à l’extérieur du travail, mais pour le moment, c’est quelqu’un de super sérieux, dévoué et rigolo. Elle carbure à l’adrénaline. C'est aussi une femme empathique, ce qui pourrait lui rendre service pendant ses interrogatoires. C'est un personnage qui, pour l'instant, est assez proche de moi, qui a de la répartie et qui n'a pas peur des défis.

Toi qui es une amoureuse des mots, comment trouves-tu la qualité des textes?

C’est d’une grande force, ce que Nadine Bismuth nous offre! On les reçoit chaque semaine avec beaucoup de joie. C’est même confrontant, puisqu’en obtenant les textes au compte-gouttes, on a hâte de savoir ce qui arrivera à toute l’équipe. On est de vrais fan de nos propres personnages et de l’histoire. Nadine écrit très bien. C’est proche du langage parlé, ce qui rend les dialogues plus véridiques. Les échanges sont remplis d’humour et de légèreté. Oui, on a notre métier, mais il y a des dynamiques entre nous qu'on reconnaît et on veut que les gens s'y rattachent.

Comment trouves-tu le rythme de la quotidienne?

On entend beaucoup parler de ce type de projet comme acteur, parce que plusieurs de nos collègues l’ont expérimenté dans leur carrière. Certains ne veulent pas en faire et c’est bien correct. Pour moi, la clé est la préparation. On a eu la chance d’avoir les premiers épisodes à l’avance, donc ça m’a permis d’apprendre mes textes sur un plus long terme. Je m’attendais quand même au pire, mais on prend le temps de bien faire les choses sur le plateau. Samuel Gauthier, que je connais bien parce qu'il a joué mon fils sur Les moments parfaits, m’a demandé comment il devait se préparer. La recette n’est pas compliquée: mémorise tes lignes, sois présent, à l’heure et de bonne humeur. Pour l’instant, ça va bien pour tout le monde. Chaque semaine est différente selon le nombre de scènes qu’on a et c’est ce qui est très intéressant.

Que fais-tu dans les moments où tu peux te reposer?

Pour l’instant, j’ai une journée de congé en semaine, durant laquelle je me concentre sur l’apprentissage de mes textes. Les soirs et fins de semaine, ça me permet d’être plus tranquille. Les fins de semaine, j’essaie de profiter de mon été au maximum, donc je vais faire du paddleboard, je vois des amis, on se fait des soupers ou on part en chalet. Je fais attention à ne pas trop surcharger mon horaire puisque le lundi, ça repart en grand!

Tu as eu 50 ans cette année. Est-ce gratifiant d’avoir un personnage comme Mathilde, dans une industrie qui ne met pas toujours les femmes de l'avant à partir d’un certain âge?

Je ne vais pas te mentir: dans les dernières années, j’ai vu un ralentissement dans mes offres de rôles, et je ne suis pas la seule. Les 40 à 60 ans représentent une grosse tranche d’âge chez les femmes, mais il n’y a pas beaucoup de personnages de cet âge à l’écran. C’est très intéressant de ne pas tomber dans certains clichés. C’est un beau cadeau qu’on pense à moi pour ce rôle de femme de tête, qui est sérieuse dans son travail, qui ne se définit pas uniquement par sa maternité ou sa réussite familiale. Je ne peux pas être contre ça, puisque c’est ce que je vis, mais j’adore aller ailleurs à travers mes personnages. Malheureusement, à l'âge que j'ai, les rôles de femmes sont parfois moins intéressants, donc je profite de chaque seconde.

As-tu pu profiter de moments en famille cet été?

Je suis allée une semaine en vacances avec mes deux garçons et ma mère, puisque mon conjoint travaillait. On s’est offert des vacances séparées: mon chum est lui aussi parti uniquement avec les enfants. Sinon, comme ce sont des ados, ils n’ont plus besoin que leur mère soit toujours présente, ils ont leurs amis pendant la journée. C’est ce qui fait que je me sens capable d'accueillir un projet de cette ampleur. Ils auront bientôt 17 et 13 ans, ils sont autonomes. Ça me fait du bien de lâcher cette partie-là de ma vie un peu, de changer l'équilibre des forces. Mes fils savent maintenant que je ne serai pas toujours là pour faire leurs lunchs le matin. Ce projet, c'est donc un défi sur les plans professionnel et humain, mais aussi sur le plan familial.

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