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Culture

Ben Milot: Parcours d’une légende du «freestyle motocross»

Motosport.tv, le lundi à 16h30 sur TVA Sports en rattrapage sur TVA+

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Marjolaine Simard

2025-06-12T10:00:00Z
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Ben Milot est la référence en freestyle motocross au Québec. Passionné de moto depuis l’enfance, il a parcouru le monde, enchaînant compétitions prestigieuses et spectacles à couper le souffle. S’il a pris sa retraite des pistes, il reste actif dans l’univers de la moto, tout en profitant davantage de sa famille. S’il a troqué les sauts spectaculaires pour la production de spectacles, on le retrouve aussi derrière l’émission Motosport.tv et le balado Gazoline, qui le propulsent aux quatre coins du Québec et du globe à la rencontre de mordus de deux roues. Portrait d’une légende du sport.

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Ben, on te rencontre aujourd’hui au Idle Garage & Café, à Montréal. C’est un lieu que tu connaissais déjà?

C’est ma première fois ici, mais j’en avais entendu parler. Dans le milieu de la moto, tout le monde se connaît un peu, et je voyais souvent cet endroit dans des vidéos ou des photos. Je me disais: «C’est où ça? À Montréal?» Un café-garage pour les passionnés de moto, c’est un concept génial!

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Peux-tu nous parler de ton parcours?

Je viens de la Mauricie, et c’est avec mon grand frère que j’ai découvert la moto. Il était un peu plus vieux que moi, et forcément, en le voyant rouler, j’ai fini par vouloir une moto moi aussi. J’ai tellement achalé mon père qu’il a fini par m’en acheter une. C’est là que tout a commencé. Puis sont venues les compétitions, et c’est vite devenu le sport de toute la famille. À partir de là, tout s’est enchaîné.

Patrick Seguin / TVA Publications
Patrick Seguin / TVA Publications

Est-ce que ta première moto était faite pour la compétition?

Pas du tout. C’était une vieille moto usagée, adaptée pour un enfant de 10 ans. Elle avait trois vitesses et était semi-automatique. Pour moi, c’était le rêve. Dès que j’ai ressenti cette sensation-là, j’ai eu la piqûre. Ensuite, les motos ont grossi, j’ai progressé, jusqu’à avoir ma première vraie moto neuve de compétition. Et là, c’était parti pour de bon. Une chance que j’aie eu cette passion-là. Je me demande souvent comment j’aurais tourné sans ça. Trouver quelque chose qu’on aime à cet âge, c’est important. Moi, ça m’a permis de voyager, de découvrir le monde. Ç’a été mon école de vie, bien plus que l’école elle-même. À l’école, je souffrais d’un gros déficit d’attention, je peinais à me concentrer plus de cinq minutes. L’école, ce n’était pas pour moi, et je n’y étais pas heureux.

Qu’est-ce qui t’a fait passer aux sauts acrobatiques?

Étonnamment, je n’étais pas casse-cou lorsque j’étais plus jeune. J’ai toujours progressé tranquillement, en calculant mes affaires. Je suis plus du genre à miser sur la technique. L’envie de faire de l’acrobatique est venue vers 16-17 ans. À ce moment-là, j’ai gagné en confiance et je me suis développé dans cette direction. Dans les années 1990, je passais des heures à écouter des VHS de motocross dans ma chambre. Toute la culture freestyle venant de la Californie m’a beaucoup influencé. Mais j’avais aussi des idoles ici, au Québec. On avait déjà de très bons pilotes à l’époque.

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Avais-tu peur parfois d’exercer certains sauts?

Oui, c’est arrivé et c’est quand tu as peur que ça peut mal tourner. Il faut être très vigilant.

T’es-tu blessé souvent?

En 25 ans de carrière, j'ai subi 20 fractures. Disons qu’à partir de 20 fractures, j'ai arrêté de compter tous mes bobos.

Tu as beaucoup voyagé pour les compétitions, mais tu as aussi fait partie de spectacles d’envergures...

Oui, plus jeune, je faisais beaucoup de compétitions en Europe et aux États-Unis. Puis en 2012, j’ai eu la chance de joindre le spectacle The House of Dancing Water de Franco Dragone, en Chine. J’ai finalement passé six ans à Macao.

Depuis, tu as pris ta retraite. Qu’est-ce qui t’a motivé?

À 40 ans, j’avais envie de passer à autre chose. Avec la venue de la COVID et des enfants... C’était comme un signe. Je me suis demandé: est-ce que je veux vraiment continuer à prendre ces risques? Le motocross freestyle, c’est l’un des sports les plus extrêmes au monde. Les conséquences des chutes peuvent être graves. Aujourd’hui, je produis des spectacles de motocross en tournée dans les festivals avec Milot Land. On a une vingtaine de dates à travers le Québec. Je travaille avec plein de jeunes passionnés, et l’intérêt est bien présent. J’ai simplement troqué mon rôle de pilote pour celui de producteur.

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Tu as donc plus de temps pour ta famille...

Mes enfants, ma blonde, Andrée-Anne Blais, et moi, on voyage beaucoup. Andrée-Anne fait de la création de contenu, des campagnes d’influence, et elle a aussi fait de la radio. L’an dernier, elle avait un contrat pour Bonjour Québec, alors on a beaucoup voyagé en famille à travers la province. C’était génial de faire ça tous ensemble.

Quel âge ont tes enfants?

Mon fils Morgan a cinq ans et ma fille Alizée en a trois. Morgan a sa petite moto électrique, il est vraiment passionné. Il fait déjà des petits spectacles et signe des autographes. (rires) Mais je ne souhaite cependant pas qu’il en fasse un métier.

Patrick Seguin / TVA Publications
Patrick Seguin / TVA Publications

Peux-tu nous parler de ton émission, Motosport.tv?

C’est un magazine de moto, mais aussi une émission de tourisme. Ce qui est vraiment le fun, c’est de rencontrer des passionnés un peu partout au Québec et de découvrir leur coin. Dans la saison 4, j’ai fait un voyage incroyable sur les routes de la Côte-Nord, jusqu’à Terre-Neuve. Dans la cinquième saison, on explore entre autres Montebello et le Témiscamingue. Puis, la chroniqueuse Nadine Lauzon part de son côté à la découverte du lifestyle moto un peu partout dans le monde. Elle découvre des groupes de musique, des peintres, des microbrasseries... Ça donne une belle couleur à l’émission.

Tu as également un balado intitulé Gazoline...

Oui, depuis janvier dernier. Ça me permet de rencontrer des gens extraordinaires que je n'aurais pas la chance de rencontrer normalement. Je m'assois une heure avec des passionnés et on prend le temps de jaser. J'ai rencontré plein de pilotes, dont Jacques Villeneuve, l’oncle. Ce qui est assez exceptionnel avec lui, c'est qu'il n'y a pas plus authentique. Il ne donne habituellement pas d’entrevues, donc notre rencontre a beaucoup fait jaser dans la communauté. J'ai reçu Michel Barrette, Bob le Chef, Andrew Ranger... On a un mix de personnalités publiques et de passionnés moins connus, mais que la communauté connaît.

Pour le balado Gazoline, rendez-vous sur baladoquebec.ca/gazoline-podcast

Pour suivre la tournée Milot Land, rendez-vous à l’adresse milotland.com

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