Voyager sur les traces de ses ancêtres: par où commencer?
Maude Carrier
Le tourisme généalogique, vous connaissez? Entre le désir de mieux comprendre ses origines, la curiosité de fouler les terres de ses aïeux et la quête d’identité, nombreux sont celles et ceux qui partent aujourd’hui en voyage pour remonter le fil du temps, celui de leur histoire familiale. Mais comment s’y prendre pour transformer un arbre généalogique en véritable itinéraire? Voici quelques conseils pour organiser un périple riche en émotions et en découvertes.
Commencer par les recherches
Avant de réserver votre billet d’avion ou de planifier un itinéraire, il est essentiel de bâtir une base solide de recherches généalogiques. Interrogez les membres de votre famille, fouillez dans les albums photo, les documents notariés et les certificats de naissance, mariage ou décès.
Vous pouvez aussi consulter des bases de données en ligne comme Généalogie Québec, les archives de la BAnQ, Ancestry ou Mes Aïeux, qui permettent souvent de remonter plusieurs générations grâce à des tests d’ADN et ouvrages numérisés. Vous pouvez également demander l’aide d’un généalogiste agréé pour délier les nœuds de votre arbre si certaines branches vous résistent.
L’objectif: identifier des lieux clés reliés à vos ancêtres, villages, paroisses et régions d’origine. Ces points de repère deviendront les arrêts de votre futur itinéraire.
Identifier la ou les destinations
Une fois que vous avez une meilleure idée des origines géographiques de votre famille, vous pouvez commencer à tracer votre route. Pour certains, il s’agira de retourner dans un village québécois où vivaient leurs arrière-grands-parents; pour d’autres, ce sera un périple transatlantique vers l’Irlande, la France, l’Italie ou autre.
Attention: certains noms de lieux peuvent avoir changé avec le temps, surtout en Europe de l’Est ou dans les zones qui ont connu des conflits. Faites vos vérifications auprès d’archives locales ou de forums spécialisés pour vous assurer de visiter les bons endroits.
S’imprégner du lieu
Le tourisme généalogique ne se vit pas qu’à travers des documents, c’est aussi (et surtout!) une affaire de ressenti. Il y a quelque chose de profondément émouvant à marcher dans les rues qu’ont foulées vos ancêtres, à entrer dans les églises où ils se sont mariés, à contempler les mêmes paysages qu’eux. Vivez le plaisir d’errer entre cimetières et maisons anciennes. Chaque détail, le nom d’une avenue, une pierre tombale, un monument commémoratif, résonne de manière très personnelle. Ces moments d’immersion sont souvent les plus marquants dans ce genre de voyage.
Poussez les portes des centres d’archives, des paroisses ou même des mairies locales. Vous y trouverez généralement des documents que les bases de données en ligne n’ont pas encore numérisés. Certains offrent même des services de consultation ou des guides spécialisés en histoire familiale, comme la Maison de nos Aïeux, à l’île d’Orléans.
Envisager un accompagnement
Si vous vous sentez dépassé par la tâche ou que vous souhaitez maximiser vos chances de retrouver des informations pertinentes, sachez qu’il existe des agences spécialisées en tourisme généalogique. Certaines proposent des voyages sur mesure incluant des visites guidées, des recherches d’archives locales et même des rencontres avec des descendants éloignés. C’est le cas, entre autres, de Tours Accolade, à Québec et Lévis, Aro Voyages et l’agence Racines Voyages, en France.
Il est aussi possible d’engager un généalogiste professionnel sur place pour un coup de pouce stratégique.
Documenter votre périple
Prenez le temps de documenter vos découvertes. Gardez un carnet de notes, enregistrez des conversations et photographiez les lieux importants. Ces souvenirs deviendront un précieux héritage à transmettre à vos enfants et votre famille.
