Valérie Roberts dénonce un problème majeur avec sa maison patrimoniale de 1828
Pierre-Luc Houle
Valérie Roberts a lancé un véritable cri du cœur sur Instagram au sujet de la maison patrimoniale qu’elle et son mari, Martin Juneau, viennent d’acquérir à Boucherville. Une demeure bicentenaire de 1828, classée au Patrimoine culturel du Québec, qui représente pour le couple un immense privilège... mais aussi un parcours semé d’embûches.
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Dans sa publication, l’autrice, maman et animatrice raconte être tombée sous le charme de cette résidence ancienne, mais ô combien majestueuse, située sur un site patrimonial reconnu par la municipalité. Consciente des contraintes et des nombreux permis nécessaires pour préserver un bâtiment de cette importance historique, Valérie explique avoir accepté ces exigences avec enthousiasme, convaincue qu’il s’agissait d’une chance unique de contribuer à la sauvegarde du patrimoine québécois.
Mais un obstacle inattendu a complètement changé la donne.
Valérie révèle se heurter à une série de refus lorsqu’elle tente de faire assurer ladite demeure. Selon sa publication, plusieurs compagnies répéteraient systématiquement: «Nous n’assurons pas les maisons patrimoniales.» Après avoir consulté des articles, contacté le Bureau d’assurance du Canada et sollicité trois courtiers recommandés par cette même organisation, elle affirme avoir reçu trois refus supplémentaires.
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Une situation inquiétante pour l’animatrice et maman, qui ne sait même pas si elle pourra être assurée avant la date de possession.
Dans son message, Valérie soulève un enjeu plus large: si les gouvernements et municipalités mettent de l’avant la valeur de ces bâtiments historiques, les propriétaires, eux, se retrouvent souvent seuls face aux normes strictes, aux délais et, désormais, à l’impossibilité d’obtenir une assurance adaptée.
Elle rappelle que plusieurs rapports mentionnent depuis des années cette faille importante dans le système: les coûts élevés liés à la conservation découragent les assureurs, qui préfèrent se retirer complètement de ce marché.
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Selon elle, si rien n’est fait, ces demeures risquent de tomber à l’abandon, faute de soutien concret pour les citoyens qui souhaitent les préserver. Elle ne demande pas d’aide financière, mais bien une structure plus cohérente: une solution d’assurance, un accompagnement réaliste et une volonté politique d’assurer la survie du patrimoine que l’on valorise tant.
Un message puissant, qui n’a pas manqué de faire réagir si l’on se fie à la section des commentaires dans laquelle de nombreuses personnes appuient Valérie Roberts.

Après une recherche rapide sur le web, on a trouvé une maison à Boucherville qui ressemble énormément à celle de la peinture que Valérie a utilisée pour illustrer sa publication Instagram. Cliquez ici pour consulter la fiche officielle.
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Lisez sa publication entière ci-dessous:
«Cher @lacombe.mathieu, cher @mccquebec. L’été dernier, @martin_juneau et moi sommes tombés en amour avec une maison à @villeboucherville: une bicentenaire de 1828, une beauté dans un site patrimonial cité par la municipalité et inscrite au Patrimoine culturel du Québec. Nous savions que ça impliquait des permis complexes et des contraintes strictes, et nous étions prêts à les accepter pour avoir le privilège de vivre dans une part de l’histoire du Québec.
Le privilège de préserver l'histoire.
Mais depuis hier, je cherche à l'assurer et je me heurte au même refus systématique: “Nous n’assurons pas les maisons patrimoniales.” Après des recherches sur Internet, la lecture d'articles dans les médias qui datent de 2021, un appel au Bureau d’assurance du Canada et trois courtiers recommandés par ce même bureau qui se sont soldés par trois refus, je me demande même si je pourrai être assurée avant la date de possession.
Mon point? Le gouvernement et les municipalités sont très fiers de classer ces maisons et d’apposer leur sceau patrimonial, mais une fois que c’est fait, les propriétaires se retrouvent seuls devant la paperasse, les délais, les coûts imposés par les normes et, maintenant, l’accès presque impossible à une assurance.
Plusieurs rapports soulignent pourtant depuis des années que l’assurance des bâtiments patrimoniaux est un angle mort du système: les risques sont jugés trop élevés, les exigences de conservation trop coûteuses, et les assureurs se retirent.
Si rien n’est fait, ces maisons finiront abandonnées parce que les citoyens trouveront ça trop compliqué, trop risqué et trop coûteux. Je ne demande pas d’argent, mais un soutien concret: une solution d’assurance adaptée, un accompagnement dans les démarches et une cohérence entre la protection que vous proclamez et les moyens que vous offrez réellement pour la maintenir.
Parce que si un jour on se demande pourquoi le Patrimoine n’a pas survécu, il faudra accepter de regarder du côté des structures qui n’ont pas su soutenir ceux qui tentaient de le préserver...»