Un prodigieux quart-arrière québécois au camp des Alouettes
Benoît Rioux
Si le Québécois Jonathan Sénécal devait porter un jour les couleurs des Alouettes de Montréal, il aura déjà vécu un camp d’entraînement avec l’équipe.
Invité par les Alouettes, l’actuel quart-arrière des Carabins de l’Université de Montréal savoure pleinement l’expérience qu’il vit présentement à Saint-Jérôme.
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«J’apprends beaucoup, a convenu Sénécal, lors d’une entrevue avec Le Journal. Évidemment, je ne prends pas énormément de répétitions pendant les entraînements, mais ça aide à ma préparation mentale.»
On pourrait croire que l’invitation faite au jeune prodige de 24 ans s’inscrit dans une sorte de «grande séduction» de la part de l’organisation des Alouettes. Or, l’avenir de Sénécal dans la Ligue canadienne de football (LCF) sera plutôt lié à l’équipe qui décidera de le repêcher en 2025. Entretemps, les Alouettes n’auront pas moins appris à mieux le connaître.
Impressionné par Cody Fajardo
Sénécal a officiellement été invité dans le cadre du programme de stages des quarts-arrières de la LCF. Il en profite pour apprendre aux côtés des Cody Fajardo, Caleb Evans et Davis Alexander, mais aussi auprès du coordonnateur offensif Anthony Calvillo, qu’il a d’ailleurs déjà côtoyé pendant une saison chez les Carabins, en 2021.
«C’est clairement une expérience formatrice, a qualifié Sénécal. La rigueur de Cody Fajardo m’impressionne. Sur sa carte de jeux qu’il tient à son poignet, il y a des millions de petits dessins et des notes personnelles pour l’aider. C’est impressionnant!»
Sénécal a aussi remarqué la prise de décision rapide de Fajardo au moment d’exécuter les jeux.
Tout pour réussir
Si Sénécal pouvait lui-même accéder à la LCF après son séjour universitaire, il deviendrait l’un des rares Canadiens à réussir cet exploit à titre de quart-arrière. En 2023, l’Ontarien Tre Ford était un cas unique comme pivot à l’attaque chez les Elks d’Edmonton. Le dernier joueur originaire du Canada à avoir été utilisé à cette position pendant un match des Alouettes fut par ailleurs Brandon Bridge, autrefois surnommé «Air Canada», en 2015.
Le fait que Sénécal ait guidé les Carabins à une victoire à la Coupe Vanier en novembre dernier laisse croire que c’est maintenant envisageable pour lui, tout comme l’obtention du trophée Hec Crighton, qui avait été remis quelques jours plus tôt au joueur par excellence au niveau universitaire canadien.
Le prochain Nathan Rourke?
L’athlète de Mirabel serait-il le prochain Nathan Rourke? Ce Britanno-Colombien avait été repêché en deuxième ronde (15e au total) par les Lions de la Colombie-Britannique en 2020. Il avait si bien fait avec les Lions qu’il a ensuite obtenu sa chance dans la NFL, d’abord avec les Jaguars de Jacksonville, puis avec les Patriots de la Nouvelle-Angleterre et actuellement avec les Giants de New York.
Pour l’instant, Sénécal refuse de se projeter trop loin dans l’avenir. Ce camp d’entraînement avec les Alouettes lui servira surtout, à court terme, à emmagasiner de l’information pendant environ deux semaines dans le but de connaître une autre excellente saison avec les Carabins.
«C’est un nouveau livre de jeux à apprendre et, honnêtement, les Alouettes font du beau stock, c’est intéressant à voir, a estimé Sénécal. Il y a beaucoup de créativité dans les jeux. Je vais peut-être m’en inspirer pour amener quelques jeux chez les Carabins.»