UFC 315: un ami de Jake Evans dans l’octogone


Benoît Rioux
C’est fou à quel point un combat plutôt obscur de la carte préliminaire de l’UFC 315, samedi, à Montréal, peut soudainement susciter de l’intérêt. La raison: Jake Evans.
• À lire aussi: Aldo échoue à la pesée, mais le combat contre Zahabi tient encore
• À lire aussi: «Les amateurs du Canada sont spéciaux» –Dana White
• À lire aussi: L’UFC n’est peut-être pas que de passage à Montréal
• À lire aussi: Ce combattant américain veut faire payer le Canada pour les huées
• À lire aussi: Le calme avant la tempête
L’attaquant du Canadien de Montréal prévoit en effet être présent à la soirée puisque son ami Mike Malott grimpera dans l’octogone pour affronter l’Américain Charles Radtke. Il s’agit là du dernier combat de la carte préliminaire, qui sera d’ailleurs diffusée dès 20h, samedi soir, sur les ondes de TVA Sports 2.

Evans et Malott, qui sont tous deux originaires de la grande région de Toronto, se sont entraînés ensemble durant quelques étés. Dans les faits, la connexion a été établie par l’entremise du hockeyeur Jeff Malott, le petit frère de Mike, qui est un très bon ami d’Evans.
«Je ne suis pas l’UFC tant que ça, mais je suis toujours le parcours de Mike pour m’assurer qu’il va bien, a résumé Evans, dans une entrevue publiée sur le site web du Canadien. J’aime ce sport en général, mais je pense que ce sont des athlètes fous et qu’il faut être dans un état mental assez fou pour sauter sur le ring et combattre.»
«Un amphithéâtre iconique»
Même s’il avoue être un grand partisan des Maple Leafs de Toronto, Mike Malott mentionne pour sa part qu’il savoure pleinement le fait de pouvoir se battre au Centre Bell, célèbre domicile du Tricolore.
«Je vais pouvoir cocher ça sur ma liste de souhaits, a-t-il formulé, durant sa conférence de presse d’avant-combat. C’est un amphithéâtre iconique.»

Avant même le lien unissant Evans à la famille Malott, son adversaire Radtke s’était déjà chargé de promouvoir la bataille. Celui qu’on surnomme «Chuck Buffalo» a ainsi ajouté une saveur politique au duel, plutôt cette semaine, en blâmant les Canadiens pour avoir hué l’hymne national américain pendant certains matchs de hockey, notamment durant la Confrontation des 4 nations, en février, au Centre Bell.
«Je n’ai rien à foutre du hockey, a ainsi déclaré Radtke. Par contre, ce qui est important pour moi, c’est lorsque vous huez notre hymne national. J’ai grandi sur une ferme de bisons avec mon grand-père, qui est sergent-major dans les Marines. Quelqu’un doit payer pour ça.»
«S’il veut se mettre une pression supplémentaire ou qu’il a besoin de cette motivation, c’est correct, mais je me concentre personnellement sur le combat dans l’octogone, a sagement répliqué Malott. C’est là-dessus que je mets mes énergies.»
Malott a confiance de l’emporter
Le combat entre Malott (11-2-1) et Radtke (10-4) ne devient pas moins, aux yeux de plusieurs amateurs d’arts martiaux mixtes, un duel entre le Canada et les États-Unis.
«C’est un solide combattant, mais j’ai affronté de solides combattants tout au long de ma carrière, a décrit Malott, à propos de Radtke. J’ai eu le meilleur camp d’entraînement de ma vie et je n’ai jamais été aussi bien préparé. Je suis très, très confiant dans mes chances de l’emporter.»
Âgé de 33 ans, le natif de Burlington, en Ontario, a finalement été questionné à savoir si ses talents de pugiliste étaient meilleurs que ceux de son petit frère Jeff, qui a notamment joué 12 matchs cette saison avec les Kings de Los Angeles.

«Mon frère est une bête, mais il y a une raison pour laquelle je suis dans l’UFC», a simplement répondu le combattant, avec le sourire.
À propos d’Evans, le joueur du Canadien a confirmé qu’il en sera, samedi, à Montréal, à un premier événement de l’UFC en personne.
«Je ne sais pas à quoi m’attendre, a-t-il avoué, comme cité sur le site web de l’équipe. J’ai hâte!»