L’UFC n’est peut-être pas que de passage à Montréal, suggère GSP

Le désormais célèbre combattant d’arts martiaux mixtes Georges St-Pierre sera dans le coin de son ami Aiemann Zahabi, samedi soir au Centre Bell, durant le gala UFC 315.

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S’il n’est plus l’homme en vedette dans l’octogone, celui qu’on surnomme «GSP» est forcément mis à profit dans la promotion de l’événement, qui représente une première visite en 10 ans pour l’Ultimate Fighting Championship à Montréal.

La présence de St-Pierre semble d’ailleurs nécessaire puisque la vente des billets demeure laborieuse à quelques jours de l’événement. Il faudrait ainsi tout un sprint final aux guichets pour que le Centre Bell affiche complet avec une capacité supérieure à 20 000 sièges, d’autant plus qu’il faut payer au moins 300$ pour obtenir un billet dans les hauteurs de l’amphithéâtre.

«Je suis sûr que ça peut pogner sans moi, mais c’est plus facile quand un combattant local fait la finale, répond franchement St-Pierre, lorsqu’interrogé sur la question. Je pense d’ailleurs que si Aiemann gagne son combat en réalisant une belle performance, l’UFC pourrait revenir à Montréal avec lui en finale. Ce n’est pas quelque chose d’impossible. J’ai confiance que c’est ça qui va arriver.»

Zahabi contre Aldo

Pour le moment, Zahabi, 37 ans, n’est pas présenté comme la tête d’affiche de la soirée, même s’il fera face au Brésilien José Aldo (32-9), une légende des arts martiaux mixtes.

«Aiemann est un diamant caché dans la roche, qualifie St-Pierre. Il est beaucoup meilleur que les gens pensent et il n’est pas connu à sa juste valeur. Je suis certain qu’il va briller samedi et qu’il va devenir une star instantanément. Il va devenir le porte-drapeau du Québec pour les arts martiaux mixtes et un prétendant pour le titre. C’est sa chance. Ça passe ou ça casse.»

S’il n’a aucun doute concernant les aptitudes athlétiques de Zahabi (12-2), GSP croit que la préparation mentale du combattant fera foi de tout face à Aldo, âgé de 38 ans. C’est d’ailleurs là où l’ancien champion pourrait faire une différence dans le coin, aux côtés de Firas Zahabi, grand frère d’Aiemann et ex-entraîneur de St-Pierre.

«À l’époque où j’ai connu Firas, il y a très longtemps au club Tristar, je ne parlais beaucoup anglais et lui ne parlait pas beaucoup français, on s’entraînait ensemble en se parlant le langage des arts martiaux mixtes, raconte St-Pierre. Aiemann, c’était le petit frère qui suivait et qui apprenait des plus vieux. On lui a transmis des connaissances qui l’ont empêché de faire certaines erreurs.

«Je serai surtout là comme support moral, ajoute-t-il, quant à son rôle pour la soirée de samedi. C’est le plus gros défi d’Aiemann en carrière et il faut qu’il se concentre sur les bonnes choses.»

«Des beaux souvenirs»

C’est le champion Belal Muhammad qui fait les frais de la finale chez les mi-moyens, samedi, face à l’aspirant Jack Della Maddalena. Un combat de championnat féminin entre Valentina Shevchenko et la Française Manon Fiorot est aussi fort attendu.

St-Pierre dit espérer que la soirée de samedi lui permettra de «revivre des beaux souvenirs», lui qui, à quatre occasions entre 2008 et 2013, s’était fait placer la ceinture de champion autour de la taille devant les siens. Concrètement, sans lui dans l’octogone, ça risque toutefois d’être difficile de vivre autant de magie. À moins d’une victoire vraiment spectaculaire de Zahabi contre Aldo...

Lors de la plus récente présence de l’UFC à Montréal, le 25 avril 2015, GSP n’était pas de la carte, lui qui était en pause. Malgré la présence de nombreux Québécois dans les combats préliminaires, soit Yves Jabouin, Patrick Côté, Olivier Aubin-Mercier et Valérie Létourneau, le prix des billets avait dû être revu à la baisse pour ce gala UFC 186 à quelques semaines de l’événement. La foule annoncée ce soir-là, jugée décevante, avait été 10 154 spectateurs.

Et maintenant une ligne de vêtements...

Après une gamme de sauces piquantes, Georges St-Pierre lance sa propre ligne de vêtements sportifs en marge du gala UFC 315 prévu samedi soir, à Montréal.

La veille, soit tout juste après la pesée des combattants, il a convié le public à une soirée à l’Hôtel Vogue, au centre-ville. David Loiseau, Patrick Côté et Valérie Létourneau seront notamment sur place tandis que le nom des nouveaux produits est: Still Standing Strong.

S’il se montre fier de ce nouveau projet, le Québécois insiste particulièrement sur un point: une partie des profits ira à différents organismes, par l’entremise de la Fondation Georges St-Pierre.

Des boursiers aux Jeux olympiques

En plus de son implication auprès de l’Institut Pacifique, GSP remet aussi annuellement des bourses à des étudiants, via la Fondation Aléo. Celles-ci sont offertes à des adeptes des sports que l’athlète intégrait lui-même dans sa préparation: la boxe, l’escrime, la gymnastique artistique, le judo, le karaté, la lutte et le taekwondo.

«C’est intéressant, parce que je vois des jeunes qui reçoivent des bourses et, des années plus tard, ils vont aux Jeux olympiques, mentionne St-Pierre, citant au passage le gymnaste Félix Dolci, qui était présent aux récents Jeux de Paris. C’est absolument incroyable!

«Je suis très fier de ça, car quand j’étais plus jeune, je me faisais intimider à l’école, a poursuivi le champion des arts martiaux mixtes. C’est la raison pour laquelle j’avais commencé à faire du karaté. Je pense que je me faisais intimider parce que je manquais de confiance. J’étais une proie facile. Dans mon cas, le sport m’a sauvé.»