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L'article provient de Le Journal de Québec
Transports

Tramway: le gouvernement officialise la rue partagée dans un décret

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Photo portrait de Jean-Luc Lavallée

Jean-Luc Lavallée

2022-04-08T14:53:44Z
2022-04-09T01:39:38Z
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Après des semaines de chicane avec la Ville de Québec, le gouvernement Legault a confirmé son recul en autorisant, noir sur blanc dans un décret, le choix de la rue partagée sur René-Lévesque pour le projet de tramway.

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Malgré la fronde de plusieurs ministres caquistes contre cette vision et les réticences du premier ministre, qui craignait des impacts pour les automobilistes, le gouvernement Legault a fini par se rallier aux arguments du maire Bruno Marchand, qui a obtenu ce qu’il voulait.

Le scénario d’une rue partagée (entre les avenues De Bourlamaque et De Salaberry) dans le secteur Cartier a toujours été celui qui a été mis de l’avant par la Ville de Québec. Cela signifie que les automobilistes devront réduire leur vitesse à 20 km/h dans cette zone de 500 mètres et cohabiter sur la même voie que les cyclistes et les piétons.

Le ministre Éric Caire, faut-il le rappeler, avait reproché à la Ville de « polluer l’existence » des automobilistes, avant de se rétracter.

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Recommandation par défaut

Le décret environnemental, signé par le Conseil des ministres, laisse entendre qu’il recommande toutefois la rue partagée par défaut, puisque la Ville de Québec n’a pas suffisamment documenté les deux autres variantes proposées à l’origine.

Écartées par le Bureau de projet, ces variantes auraient permis de conserver au moins une voie de circulation (en direction est) dédiée aux automobilistes, ou même deux voies exclusives aux véhicules. La coupe d’arbres sur René-Lévesque aurait toutefois été plus importante.

« Dans le cas d’une insertion en surface dans ce tronçon, considérant le niveau d’information insuffisant pour évaluer les impacts et les mesures d’atténuation des variantes d’aménagement 2 et 3 [...], ces deux variantes ne peuvent être réalisées », tranche le ministère de l’Environnement.

Le décret ouvrait aussi la porte à une insertion souterraine dans le secteur Cartier, mais le maire Bruno Marchand l’a vite refermée en début d'après-midi vendredi.

Autres conditions imposées

Si les décrets relatifs aux lancements des appels d’offres – qui n’ont pas encore été diffusés – ne sont pas assortis de conditions particulières, le décret environnemental, lui, en compte 18, a-t-on pu constater.

Plusieurs conditions sont liées au climat sonore pendant les travaux ou la phase d'exploitation du futur tramway, à la qualité de l’air ou à la protection des milieux humides. Aucune de ces conditions n’a étonné le cabinet du maire qui ne doute pas de sa capacité à les remplir.

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