Après le tramway, le 3e lien, assure François Legault

Nicolas Lachance
Quelques heures après avoir «tranché» en faveur du projet de tramway sans condition, le premier ministre «garantit» qu’il y aura un tunnel Québec-Lévis, dont la mouture sera présentée dans les prochains jours.
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En marge d’une annonce de la participation de 22 millions de dollars pour la conception d’autobus électriques à l’usine Prévost de Sainte-Claire, sur la rive sud de Québec, François Legault a assuré qu’il présentera une version améliorée du 3e lien.
«Ça s'en vient, le 3e lien, le tunnel. Il devrait y avoir une mise à jour dans les prochains jours. Oui, on va en avoir un tunnel, je vous garantis cela», a-t-il lancé, sous les applaudissements des employés de l’usine.
« On prévoit avec l’augmentation de la population que le nombre de minutes d’attente sur les deux ponts va être plus grand que le temps d’attente sur les ponts de Montréal », a-t-il affirmé. Des données qui proviendraient du bureau de projet du tunnel Québec-Lévis, selon son cabinet.
Le PM a tranché
François Legault a réagi ainsi, alors qu’il était questionné sur l’octroi des décrets permettant le début des travaux pour le projet de tramway du maire Bruno Marchand.
Après des semaines de tergiversation, le gouvernement Legault a finalement accordé son soutien sans condition au projet de la Ville de Québec. L’acceptabilité sociale si chère au caucus de la CAQ est absente des décrets adoptés par le conseil des ministres.
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Pour convaincre ses ministres d’y adhérer sans condition, M. Legault a rappelé que le tramway faisait partie du Réseau express de la Capitale et qu’il s’agissait «d’un ensemble». Le caucus «était d’accord avec ça», a relaté le premier ministre, ajoutant cependant «qu’en bout de ligne», c’était sa «responsabilité de trancher».
«Moi je pense là que la grande agglomération de Québec, incluant Lévis et la Rive-Sud, est appelée à devenir une grande ville. On a besoin d’avoir une deuxième métropole économique et il faut avoir un système de transport», a mentionné le premier ministre. «Il va continuer d’y avoir un besoin de livrer de la marchandise. On a besoin aussi d’un lien “centre-ville à centre-ville” pour le transport collectif», a-t-il indiqué.
Acceptabilité sociale
Tôt jeudi matin, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, avait aussi mentionné qu’il n’y avait pas eu de débat au sein des troupes caquistes dans le dossier et que le premier ministre avait «tranché».
«Des tramways, on en veut partout», a même dit Fitzgibbon.
Le premier ministre a toutefois réitéré que la notion d’acceptabilité sociale reste très importante. Bien qu’elle n’apparaisse pas dans les décrets, cette condition était inscrite «dans le communiqué», a-t-il signalé. «On défend l’ensemble du projet. Mais évidemment, il y a du travail à faire sur l'acceptabilité sociale du bout tramway à Québec, mais je suis certain que Bruno Marchand et son équipe vont y arriver.»