Mylène Mackay concilie travail et maternité sur le plateau de «Casse-Gueule»
«Casse-Gueule» à venir sur Noovo, à l'hiver 2026
Nathalie Slight
Même si, dès la première lecture, elle a ressenti un véritable coup de cœur pour le personnage de Manon dans la comédie dramatique Casse-Gueule, Mylène Mackay a hésité à auditionner, puisqu’elle était sur le point d’accoucher. La comédienne a bien fait de suivre son cœur puisque ce rôle, qui semble avoir été écrit sur mesure pour elle, l’a accompagnée dans une période charnière de sa vie.
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L’hiver prochain, nous pourrons te voir sous les traits d’une sommelière dans la série Casse-Gueule. L’univers de la restauration ne t’est pas inconnu, puisque ton amoureux, André Nicolàs Medina, est chef, n’est-ce pas?
Oui, il est chef au bar à vin gourmand Rouge Gorge, sur l’avenue Mont-Royal. Mais ce n’est pas tout: mon frère, ma sœur et mon beau-frère ont tous étudié en sommellerie à l’ITHQ! J’ai aussi eu la chance d’avoir une formation avec Vanya Filipovic, copropriétaire du restaurant Mon Lapin, qui a reçu le prix Michelin de la sommellerie.
Tu es maman depuis février dernier. Étais-tu enceinte lorsque tu as décroché le rôle?
Quand mon agent a reçu ce projet, j'étais enceinte de six mois. Même si j’étais convaincue que je n’allais pas décrocher le rôle, j’ai quand même auditionné pour jouer Manon. Lorsque j’ai reçu une convocation pour une deuxième audition, à huit mois et demi de grossesse, je leur ai dit: «Je viens avec un bébé et une nounou! Êtes-vous quand même intéressés de me voir?» Ils ont accepté... et j’ai décroché le rôle!


Quelle fut ta réaction?
Je suis restée complètement bouche bée! (rires) Le tournage avec bébé s’est hyper bien déroulé. Je regarde Karine Gontier-Hyndman, qui tourne enceinte dans la quotidienne Antigang, et je me dis qu’on est loin de l’époque où les comédiennes devaient cacher leur grossesse, par crainte de ne plus se faire appeler pendant quatre ans! Sur le plateau de Casse-Gueule, j’allais tirer mon lait tous les midis et tout le monde trouvait ça totalement normal. On est rendus là, à concilier travail et bébé sur les plateaux, et je trouve ça magnifique.
Justement, comment s’est déroulé le tournage avec ton bébé?
Super bien. Il y a un dicton qui dit: «Maman épanouie, bébé épanoui», et c’est tellement vrai. Ça m’a fait du bien, comme maman, de continuer à exercer le métier que j’adore. Je rentrais à la maison remplie de joie et mon fils le sentait, j’en suis persuadée. Cela dit, le timing était parfait, puisque nous avons débuté le tournage de la série alors que mon enfant était âgé de quatre mois. Je le regarde présentement à six mois et honnêtement, je suis contente d’avoir suivi mon cœur.
Pourquoi donc?
Parce que Louca est un petit bébé allumé, curieux et heureux, aussi attaché à moi qu’à son papa. Je le voyais tous les jours durant le tournage, je l’allaitais toutes les nuits. Je suis consciente que j’ai été chanceuse de pouvoir combiner le rôle de Manon et celui de maman, parce que j’ai un bébé en santé et je suis bien entourée. En plus, l’équipe de Casse-Gueule a été merveilleuse avec moi. Ça m’a aussi permis de retrouver mon ami Émile Schneider, que je connais depuis que je suis toute jeune. Sa mère est herboriste, comme la mienne. On a grandi au sein du même univers et je crois que ça a teinté nos personnalités. Dans la série, il incarne Clovis, un jeune chef hyper talentueux qui ouvre son propre restaurant.

Le tournage de Casse-Gueule est maintenant terminé. As-tu d’autres projets?
Je vais assister au Festival de poésie de Trois-Rivières. J’ai publié en 2023 mon tout premier recueil de poésie, Mon cœur accroché sur vos murs, et je m’en vais lire devant public quelques textes que j’ai écrits. J’y suis allée l’an dernier et j’ai adoré l’expérience. Sinon, je vais passer du temps en famille, relaxer, prendre le temps de voir grandir mon fils. Rien de trop extravagant, juste profiter des petits bonheurs du quotidien.
Après avoir été diffusé sur nos écrans en 2024, le film Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles sort en France ces jours-ci. Es-tu allée faire la promotion du film là-bas?
Pas pour le moment. Nous sommes allés présenter le long métrage au Festival du film francophone d’Angoulême, l’an dernier, et la réaction a été super bonne. C’est un film qui raconte l’histoire d’amour platonique entre le frère Marie-Victorin et son étudiante Marcelle Gauvreau. Les Français apprécient, paraît-il, cette histoire d’amour incroyable et les images de notre nature québécoise. Ce film nous donne envie de mettre notre cellulaire de côté et de prendre le temps d’admirer la nature, de nous y déposer.
Est-ce que tu le fais?
Oui! Je suis à mon affaire sur plein de choses, mais quand je marche, c’est très long, parce que je prends le temps d’observer tout ce qui m’entoure. Je pense que je tiens ça de mes parents. Tous les deux horticulteurs, ils possèdent Les Jardins du Grand-Portage, dans Lanaudière. Grâce à eux, j’ai appris très jeune à apprécier la nature. Mon père m’a toujours dit: «Regarde comme c’est beau!» en me pointant des fleurs. Cette capacité à m’émerveiller devant des petites choses toutes simples m’est restée.