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Culture

«Flashback»: Un duo père-fille inattendu

Lundi 8 septembre 20 h, Max

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Christine Fortier

2025-09-04T17:17:56Z
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Elsa Le Tellier a sept ans lorsque son père Josselin, un détective qu’elle admire plus que tout, est assassiné. Trente ans plus tard, devenue enquêtrice à la police scientifique, elle se réveille en 1994, trois mois avant le meurtre de Josselin. Au lieu d’essayer de comprendre ce qui lui est arrivé, elle trouve le moyen d’intégrer la police afin de prévenir sa mort. Michaël Youn (Fatal, Fugueuse), l’interprète de Josselin, nous en dit plus sur la comédie policière, dont la deuxième saison est déjà en tournage.

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Michaël, vous attendiez-vous au succès de la série Flashback, diffusée en avril à TF1?

On était contents de ce qu’on avait fait et on avait reçu le Prix spécial du jury au Festival de la fiction de La Rochelle en 2024, ce qui arrive rarement à TF1 ou à une série qui ne porte pas sur un enjeu social. Il n’y en a pas vraiment dans Flashback, même si en toile de fond, il y a le décalage générationnel et la société qui progresse. On ne s’attendait pas à ce que Flashback soit la série la plus populaire en France depuis HPI. Et c’est beaucoup parce que HPI est devenu un monument ici. L’avez-vous chez vous?

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Oui, et je l’ai beaucoup aimée.

Donc, on est très contents et fiers, mais on ne s’est pas reposés sur nos lauriers et on s’est remis au travail pour la deuxième saison.

Dans un article publié sur Diverto.tv, vous dites que vous ne pensiez jamais jouer dans une série policière. Pourquoi?

Parce que je ne suis pas un client. J’aime la narration sur une heure et demie, deux heures, les miniséries bouclées comme Tchernobyl, mais je n’aime pas trop les Game of Thrones (Le Trône de fer) qui reviennent pendant des années. Je trouve ces séries trop chronophages, elles demandent beaucoup d’attention et de concentration. Puisque je ne suis pas le public de ce genre de séries, je ne pensais pas que je pourrais jouer dans l’une d’elles. Or j’ai trouvé que c’était agréable de passer quatre ou cinq mois avec le même personnage et de pouvoir me permettre, sur le plateau, de sortir des blagues racistes, misogynes et homophobes avec l’aval de la production et des scénaristes. Je ne dis pas que j’y ai pris un malin plaisir, parce que ça voudrait dire que je suis raciste, misogyne et homophobe, mais compte tenu de l’époque dans laquelle on vit, c’était assez comique de tenir des propos qu’on n’a plus le droit de tenir.

Flashback aura une deuxième saison, alors que vous n’aimez pas trop les séries...

Je ne suis pas un client, mais en revanche, jouer, c’est ma passion. Pour moi, jouer, c’est s’amuser en faisant quelque chose de constructif et j’ai la chance d’avoir pu en faire un métier. Donc, c’est avec un plaisir non dissimulé que je continuerai à jouer avec mon personnage et mes partenaires de jeu.

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Vous avez suivi des cours avec d’anciens policiers des années 1980-1990 pour incarner Josselin. Pourquoi?

Parce qu’à part m’être fait arrêter pour conduite dangereuse, excès de vitesse, AirPods au volant, différentes gardes à vue pour outrage à agent et allumer un fumigène dans un stade de soccer, je ne connais pas bien la police. (rires) Je me suis fait arrêter plusieurs fois, mais je ne suis pas un malfrat non plus! Je ne connais pas les us et coutumes, les palabres, la loi, le jargon et les procédures qui sont nécessaires à la police en France, tout comme au Québec, j’imagine. Il y a des règles à respecter si on ne veut pas bouleverser l’enquête et faire en sorte que les malfrats s’en sortent.

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J’ai éclaté de rire quand vous dites qu’Elsa (qui prétend être canadienne pour travailler avec Josselin) ne peut pas l’être, car il n’y a pas assez de «tabernacle» et de «calice de criss». Qui a eu cette idée?

C’est moi! Ayant passé pas mal de temps au Canada, je trouvais que l’excuse (d’Elsa) était un peu légère. Quand tu viens du Canada, il faut un accent. On a testé des actrices qui étaient capables de le prendre, mais ce n’était jamais suffisant. Les scénaristes et moi, on a décidé qu’Elsa (Constance Gay) serait acadienne et c’était mon idée de lui faire dire «Je viens d’Acadie et là-bas, on n’a pas d’accent», alors que les Canadiens et les Québécois savent qu’il est plus prononcé. D’où ma remarque: «Si elle est canadienne, ils sont où, les tabernacles et les hosties de saints sacres?» Je connais l’accent acadien, car j’avais une scripte originaire du Nouveau-Brunswick.

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