Métiers d’avenir: tous s’arrachent les analystes informatiques


Francis Halin
Nos analystes informatiques prisés par nos entreprises sont désormais recrutés en télétravail par des firmes étrangères, qui n’ont pas peur de sortir le portefeuille pour attirer les finissants les plus doués.
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«Le taux de placement est vraiment excellent. Les gens s’arrachent les informaticiens sur le marché du travail. Il y a une vive concurrence», lance Éric Beaudry, professeur au département informatique de l’UQAM depuis 10 ans.
Concurrence étrangère
«Il y a des entreprises étrangères qui recrutent en télétravail. Ça change un peu la donne», ajoute-t-il.
Aujourd’hui, un analyste informatique peut gagner de 26 $ l’heure à 58,78 $ l’heure, selon Emploi-Québec, qui a calculé la moyenne de 2019 à 2021.
Robotique mobile, jeux, tutoriels intelligents, exploration spatiale, défense... les besoins sont partout, souligne le professeur qui enseigne la structure des données et des algorithmes et l’introduction à l’intelligence artificielle.
«C’est nouveau avec la pandémie parce qu’avant il y avait une résistance au télétravail. Maintenant, on a la preuve que cela fonctionne», poursuit Éric Beaudry, qui voit des firmes étrangères avec le bras long dans le recrutement.
Pour Carl-Elliott Bilodeau-Savaria, étudiant au baccalauréat en informatique à l’UQAM, l’informatique est une façon de suivre les traces du paternel.
«Mon père a fait un baccalauréat en informatique, et depuis que je suis petit, je voulais faire pareil», partage l’étudiant.
«Il a fondé sa propre entreprise et travaille dedans depuis une vingtaine d’années», conclut celui qui souhaite aussi lancer sa PME à son tour.
–Avec la collaboration de Charles Mathieu