Métiers d’avenir: des mécaniciens miniers payés 40 $ l’heure au jour 1


Francis Halin
Des minières s’arrachent nos diplômés en mécanique d’équipement lourd en leur offrant jusqu’à 40 $ l’heure en sortant de l’école, ce qui sourit à ceux qui rêvent d’une première expérience de travail payante.
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«Il y a quelques années, c’était considéré comme un travail un peu ingrat. Aujourd’hui, c’est un métier d’avenir, très technologique», explique Maxime Taillefer, enseignant en mécanique d’engins de chantier au Centre de formation professionnelle de Mont-Laurier.
«C’est ça qui allume les jeunes», ajoute celui qui est professeur depuis 16 ans, après une carrière dans le domaine forestier.
D’après la Commission de la construction du Québec, les perspectives d’emploi dans le secteur sont bonnes en raison notamment du «vieillissement très important» de la main-d’œuvre.
«Le stéréotype du mécanicien qui se salit et qui a de grosses journées physiques, dures, ce n’est plus vraiment réaliste», souligne Maxime Taillefer.
De père en fils
Pour Carl Ouellette, 17 ans, étudiant en mécanique d’engins de chantier, la mécanique fait partie de son ADN depuis ses premières journées en forêt.
«Mon père est mécanicien de machinerie lourde. J’ai toujours fait de la mécanique avec lui depuis que je suis tout petit», raconte-t-il «On est beaucoup en forêt ici. Je devais avoir sept ans quand j’ai commencé à y aller», se souvient-il.
Après ses cours, Carl Ouellette veut aller travailler dans le Nord pour ensuite revenir travailler avec son père à Grand-Remous, en Outaouais.
«C’est fou. Les salaires sont bons et les entreprises en cherchent comme c’est pas possible», conclut celui qui se rendra bientôt au nord du 49e parallèle.
–Avec la collaboration de Charles Mathieu