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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Métiers d’avenir: des emplois à la pelletée pour les ingénieurs civils

James Goulet, professeur de génie à Polytechnique Montréal, et son étudiante, Blanche Laurent, savent qu’ils auront un rôle crucial à jouer au cours des prochaines années pour préserver et, surtout, reconstruire les infrastructures québécoises.
James Goulet, professeur de génie à Polytechnique Montréal, et son étudiante, Blanche Laurent, savent qu’ils auront un rôle crucial à jouer au cours des prochaines années pour préserver et, surtout, reconstruire les infrastructures québécoises. Photo Chantal Poirier
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Photo portrait de Francis Halin

Francis Halin

2022-06-04T04:00:00Z
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Le Québec aura grand besoin d’ingénieurs civils «pour donner de l’amour» à nos infrastructures vieillissantes, ce qui fournira de l’emploi à la pelletée aux nouvelles cohortes d’experts en structure.

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«On grandit en voyant ces ouvrages. Il y a un côté mystérieux, vu leur taille imposante», illustre James Goulet, professeur au département des génies civil, géologique et des mines à Polytechnique Montréal.

Alors que notre parc d’infrastructures commence à se faire vieillissant, nos ingénieurs devront se retrousser les manches pour s’en occuper. Aujourd’hui, l’heure est souvent plus à la préservation qu’à la construction.

«On suit ces comportements dans le temps de façon à détecter les anomalies», détaille le spécialiste du suivi électronique des structures.

Selon Emploi-Québec, les ingénieurs civils gagnent de 26,67 $ l’heure à 60,44 $ l’heure, si l’on se fie à la moyenne obtenue de 2019 à 2021.

«C’est concret»

Pour Blanche Laurent, 24 ans, étudiante à la maîtrise en génie civil à Polytechnique Montréal, c’est le côté imposant des infrastructures qui a pesé dans la balance.

«J’ai toujours été attirée par les grands ouvrages. Je les trouve très beaux. C’est concret», déclare la jeune femme de 24 ans.

Photo Chantal Poirier
Photo Chantal Poirier

«Je m’intéresse à l’analyse des structures, donc pourquoi ça tient, ce genre de chose, soit en amont de la construction, soit après pour comprendre comment les faire tenir le plus longtemps possible», explique-t-elle.

Alors que la pénurie de main-d’œuvre s’aggrave de jour en jour, les offres pleuvent dans les boîtes de réception d’étudiants comme Blanche Laurent.

«J’ai déjà eu des demandes à droite, à gauche. Ce sont de grandes entreprises, via des réseaux sociaux comme LinkedIn, notamment», souffle-t-elle.

D’après son professeur, James Goulet, les besoins seront criants ces prochaines années dans la distribution de l’eau, le transport et l’énergie.

«On le voit avec le nombre de cônes à Montréal. Ça ne va pas arrêter. Ça va s’accélérer. Quand c’est endommagé, on ne se demande pas si on le fait ou pas, il faut le faire, sinon la ville arrête», résume-t-il.

–Avec la collaboration de Charles Mathieu

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