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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Métiers d’avenir: d’agente de recouvrement de Revenu Québec à productrice agricole

Josiane Benoît, finissante en production animale à l’École professionnelle de Saint-­Hyacinthe, et sa professeure, Gina Lamontagne sont toutes les deux amoureuses de la terre de chez nous.
Josiane Benoît, finissante en production animale à l’École professionnelle de Saint-­Hyacinthe, et sa professeure, Gina Lamontagne sont toutes les deux amoureuses de la terre de chez nous. Photo courtoisie
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Photo portrait de Francis Halin

Francis Halin

2022-06-04T04:00:00Z
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Une ancienne gestionnaire et agente de recouvrement de Revenu Québec à l’approche de la cinquantaine a tourné le dos à sa carrière pour devenir ouvrière agricole, où les perspectives d’emploi sont excellentes.

• À lire aussi: Plus de 200 professions en manque criant de main-d’œuvre d’ici 2025

«J’ai été directrice d’une résidence pour personnes âgées. J’ai ensuite travaillé cinq ans comme agente de recouvrement fiscal chez Revenu Québec», raconte Josiane Benoît, 48 ans, finissante en production animale à l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe (EPSH).

«Je sentais que j’allais faire un burn-out, alors j’ai remis ma démission. Je voulais vendre ma maison et faire le chemin de Compostelle, mais la pandémie est arrivée», souligne-t-elle.

Quelques mois plus tard, Josiane Benoît répond à l’appel du premier ministre François Legault qui demande aux Québécois d’aller travailler à la ferme... mais elle soutient ne jamais avoir reçu d’appel.

Dans sa tête, l’idée de travailler à la ferme fait son chemin. Elle part quatre mois aider un éleveur de veaux en Colombie-Britannique. Depuis, c’est le coup de foudre.

«Candidats de l’asphalte»

Aujourd’hui, elle termine son diplôme en production animale à l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe (EPSH).

«On fait de la soudure, de la mécanique agricole, de la menuiserie, de la génétique. Ce n’est pas juste donner du foin aux animaux», lance-t-elle.

À ses côtés, sa professeure, Gina Lamontagne, parle avec passion du métier d’ouvrière agricole, qui l’habite.

«Il y a encore beaucoup de jugements de valeur envers les agriculteurs. Pourtant, on nourrit la planète», insiste-t-elle.

«On a eu de très bons candidats qui ne connaissaient rien, qui venaient de l’asphalte, et qui ont fait un travail incroyable, meilleur même que la relève agricole. C’est le vouloir qui fait la différence», conclut-elle.

–Avec la collaboration de Charles Mathieu


Cette année, il n’y a pas de problème notable avec l’arrivée des travailleurs étrangers temporaires, à part quelques retards liés aux pépins informatiques de Service Canada de l’automne dernier, selon l’Union des producteurs agricoles.

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