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Culture

Marc-Antoine Dequoy prépare sa vie après le football qui rendra hommage à sa maman décédée

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Alicia Bélanger-Bolduc

2025-10-23T10:00:00Z
2025-10-23T14:59:52Z
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Peu importe si vous êtes amateur de football ou pas, le nom de Marc-Antoine Dequoy vous dit probablement quelque chose. Que ce soit par sa désormais célèbre phrase «Gardez-le, votre anglais» ou ses apparitions dans des émissions comme Big Brother Célébrités et Sortez-moi d'ici!, il a conquis le cœur du public. Toujours actif avec les Alouettes de Montréal, il fait maintenant partie de l'équipe de chroniqueurs de Salut Bonjour. Et on risque de le voir encore longtemps sur nos écrans.

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Parle-moi un peu de ce nouveau rôle de chroniqueur à Salut Bonjour.

Je suis heureux d'intégrer cette équipe. On m'a contacté cet été pour me proposer la chronique de 9 h 45, et je ne serai pas le seul à animer ce segment de l'émission. Ce format me donne une vraie liberté, il me permet d'aborder les sujets qui me passionnent. J'ai la chance de pouvoir explorer des thématiques que je n'ai jamais traitées avant. Étant naturellement curieux, je compte parler de plusieurs sujets différents. J'attendrai la fin de ma saison pour commencer ma chronique, et j'espère faire ma première apparition en studio avec la Coupe Grey en main!

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Tu ne parleras donc pas nécessairement de sport?

C'est vraiment ce que j'ai trouvé intéressant dans ce projet. Je suis habituellement présent pour beaucoup parler de football, ce qui est normal, c’est de cette façon qu’on me connaît, mais j’ai aussi d’autres nuances. Je veux parler des adversités que j'ai pu vivre, de motivation. On restera tout de même près du sport que je pratique, mais il y a d'autres choses qui m'allument et pour lesquelles j'ai envie de faire plus de recherche.

Dominic Gouin / TVA Publications
Dominic Gouin / TVA Publications

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Après Big Brother Célébrités et Sortez-moi d’ici!, tu n’es pas à ta première apparition télé. As-tu toujours eu un intérêt pour ce médium?

C'est vraiment arrivé par hasard. J'ai grandi dans le sport et, à l'université, j'ai choisi un programme de développement et de programmation de jeux vidéos, puisque c'est ce que j'avais en tête pour mon après-carrière. J'avais envie de nourrir mon esprit créatif de cette façon. L’offre de Big Brother m’a été présentée par surprise, puisque je n’étais pas très connu du grand public. Ça m’a permis de m’introduire dans cet univers et j’ai par la suite eu quelques autres apparitions avant que Sortez-moi d’ici! me fasse connaître davantage. C’est sûr que mon fameux «Gardez-le, votre anglais» m’a vraiment permis de faire un virage à 180 degrés et on m’en parle encore. J'en suis à ma cinquième année professionnelle en football, je dois tranquillement penser à la suite de ma carrière. Le domaine de la télévision m’intéresse assurément. J’aime parler aux Québécois, être quelqu’un qui peut les informer d’une manière ou d’une autre.

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Ce discours de la célébration de la Coupe Grey a été une belle façon de rendre les Québécois fiers de qui nous sommes. Il y avait un beau lien avec ton amour pour ta culture et ta langue.

Je suis d’accord, et je vais peut-être clamer cette fierté en étant un peu plus calme maintenant. Garder cette énergie, mais avec des décibels moins élevés! (rires) Dans l'équipe, je suis ce type de joueur qui est rassembleur. J’ai grandi dans une famille où on est très fiers d’être Québécois. Mon grand-père était même le garde du corps de Pierre Elliott Trudeau! On était une famille libérale, mais avant tout, on défendait le français. Je n’aime pas faire de la politique, mais avec mon entrée à l’université, j’ai encore plus découvert l’importance de notre langue. Quand tu as grandi ici, ce n’est pas nécessairement quelque chose que tu remarques, mais après avoir joué dans la ligue canadienne, tu vois une grande différence. Je suis très fier de défendre qui nous sommes.

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Tu as donc déjà commencé à penser à ton après carrière et à quoi ça pourrait ressembler?

Je viens d’avoir 31 ans. C’est très jeune, mais dans le football, c’est déjà un âge avancé, surtout quand tu joues auprès de jeunes de 22 ans remplis d’énergie. Je suis conscient que mon corps a une limite et j’essaie de ne pas être pris au dépourvu quand ce jour viendra. La retraite dans le sport est un sujet tabou, dur à accepter et à aborder. On se définit beaucoup par notre sport. La télévision m'a permis de me découvrir plus amplement et j'aimerais continuer d'évoluer dans ce milieu, mais ce n'est pas une carrière facile ni acquise.

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Une saison de football ne dure que quelques mois. Que fais-tu quand tu n’es pas sur le terrain?

Je suis occupé de mai à octobre, puis je suis libre par la suite. Cela implique beaucoup de repos, mais ce que j'ai pris plaisir à faire, et ce sera ma quatrième année, c'est d'aller donner des conférences avec le programme Ensemble à l'école. J'ai déjà visité une trentaine d'établissements scolaires à travers le Québec. On parle majoritairement de lutte contre l’intimidation et de persévérance scolaire. Je prends vraiment plaisir à m’adresser aux jeunes. Nous n’avons pas un grand écart d’âge, et je me souviens très bien des défis que j’ai pu vivre au secondaire. Pour eux, être aimé, c'est ce qu’ils désirent le plus. Tous les matins, tu te rends à l'école pour espérer être accepté. Il y a de gros complexes et de grosses difficultés, surtout avec les réseaux sociaux.

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Es-tu conscient qu’être une figure publique vient avec un privilège, mais aussi une responsabilité?

Absolument, et je dois apprendre à vivre avec cette nouvelle réalité. Autant j'aimerais passer inaperçu par moments, autant je suis conscient que ce que mes gestes et mes paroles peuvent être analysés et entendus par des gens qui m'admirent. Je n'ai jamais vécu cette réalité liée à la notoriété et à la reconnaissance. C'est vraiment un grand cadeau d'avoir l'attention et l'écoute de certaines personnes. Plusieurs parents sont venus me dire que leur message ne passait jamais avec leur jeune, mais que puisqu'ils m'ont entendu tenir le même discours, ça passe mieux. Je garde en tête que c'est réellement un avantage d'avoir un tel impact.

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Tu t’impliques également auprès de nombreuses fondations. Est-ce ta façon de redonner?

Quand j'étais plus jeune, j'entendais parler d'organismes, mais je ne me suis jamais senti interpellé. Malheureusement, je constate qu'on se mobilise davantage après avoir vécu une tragédie, comme c’était mon cas lorsque j'ai perdu ma mère en raison d'un cancer. J'aurais aimé avoir cette conscience avant, mais certaines expériences m'ont été nécessaires pour comprendre à quel point ces fondations sont importantes. Ces épreuves douloureuses m'ont ouvert les yeux sur une réalité que j'ignorais. Si tu ne peux pas contribuer financièrement, tu peux offrir ton temps. J'ai fait de merveilleuses rencontres qui m'ont bouleversé et changé ma perspective. J'ai même rencontré une femme qui me rappelait beaucoup ma mère. Je me sens simplement bien et en paix quand je peux aider les autres.

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Ta mère nous à quittés en 2022. Elle ne t’a donc pas vu gagner ta Coupe Grey et vivre tous ces beaux moments de télé. Sens-tu qu’elle est tout de même présente avec toi?

Je suis vraiment triste qu'elle n'ait pas pu être avec moi, mais elle les a vécus à sa façon, j'en suis sûr. Je n'ai pas encore appris à bien vivre avec mon deuil. Je ne pense pas être un bon porte-parole sur ce sujet; vous demanderez à ma conjointe! C'est un processus et ça m'arrive encore de vouloir l'appeler pour lui dire ce que je suis en train de vivre, mais je me dis que c'est à moi de la faire vivre à travers plein de beaux moments. Ce qui est une belle coïncidence, c'est que ma mère a été comédienne pendant très longtemps. Je crois que c'est la raison pour laquelle je suis aussi à l'aise devant la caméra. Elle a fait beaucoup de théâtre et a aussi essayé la télé. Elle était très expressive et avait une si belle personnalité. Elle a toujours voulu être une grande actrice. Ça n'a finalement pas été possible avec la vie qu'on a vécue, mais je suis choyé de pouvoir m'épanouir avec la même passion qu'elle. Je pense qu'elle est fière de moi et qu'elle me suit partout. Dans de futurs projets, j'aimerais ramener une pièce de théâtre qu'elle a écrite. 

Parle-moi un peu de ta copine, Victoria.

Elle était stagiaire en physiothérapie pour les Carabins de Montréal, l’équipe de football où j’ai joué durant toute mon université. Notre relation a commencé sur des bases professionnelles, mais le courant a vraiment passé entre nous. On a dû rencontrer nos supérieurs pour leur annoncer notre relation et obtenir leur accord, ce qui était une situation particulière. Durant ma dernière saison, nous avons gardé notre couple secret, nous nous fréquentions sans en parler à personne dans l’équipe. Aujourd’hui, ça fait cinq ans que nous sommes ensemble.

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