Liens avec le régime chinois, née avec les extraterrestres, soucis financiers: voici des candidats qui ont fait les manchettes pour les mauvaises raisons
Jean-Philippe Guilbault
Visiblement, les partis ont beaucoup de difficulté à filtrer leurs candidats gênants, qui ont été nombreux à faire la manchette au cours de la campagne électorale, et cela, pour de très mauvaises raisons.
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Le libéral qui voulait livrer un rival conservateur aux Chinois
Le candidat et député libéral sortant Paul Chiang a affirmé en janvier dernier dans une entrevue en cantonais que des gens pourraient «livrer» le conservateur Joe Tay au consulat chinois à Toronto.
Les autorités de Hong Kong – d’où est originaire M. Tay – offrent une récompense d’environ 180 000$ pour le candidat conservateur et militant pour la démocratie.
M. Chiang, sous la pression de l’opposition, a retiré sa candidature, et ses propos font l’objet d’une enquête de la GRC.
Une libérale mange du spaghetti avec la présumée dirigeante de postes de police chinois secrets
La candidate libérale Alexandra Mendès dans la circonscription de Brossard–Saint-Lambert a invité à un souper de campagne une femme à la tête de deux organisations surveillées par la GRC parce qu’elles hébergeraient des postes de police chinois secrets.
En plus d’être conseillère municipale à Brossard, Xixi Li est directrice du Service à la Famille Chinoise du Grand Montréal et du Centre Sino-Québec de la Rive-Sud, deux organisations que la GRC soupçonne d’intimidation à l’endroit de citoyens sino-canadiens pour le compte de Pékin.
Cette invitation a suscité «un malaise» au sein de l’équipe du chef libéral, Mark Carney.
Une candidate du PPC née dans les étoiles
Caroline Mailloux, candidate du Parti populaire du Canada à Montréal, a affirmé dans plusieurs vidéos en ligne «venir des Pléiades [un amas d’étoiles visible depuis la Terre]», communiquer avec des extraterrestres et avoir conduit un vaisseau spatial.
Celle qui se présente dans la circonscription de Saint-Léonard–Saint-Michel défend l’«exopolitique», soit la «démocratie citoyenne avec les extraterrestres».
Mme Mailloux est aussi copropriétaire de la chaîne de contenus complotistes baptisée Lux Média avec André Pitre.
Une conservatrice doit 500 000$ pour des travaux dans des logements à Mirabel
La candidate conservatrice dans Vimy, Grace Daou, devrait 500 000$ au syndicat de copropriété de son immeuble à logements pour des travaux impayés.
L’édifice, toujours en construction sur le boulevard Curé-Labelle, fait face à des problèmes de fuites d’eau et d’isolation.
Le conjoint de Mme Daou, qui est copropriétaire de l’immeuble, a confirmé à TVA Nouvelles qu’il contesterait la somme réclamée devant les tribunaux.
Un conservateur menacé d’éviction de son appartement
Le candidat conservateur et député sortant de Brantford—Brant, Larry Brock, devrait plus de 16 000$ en loyer et frais de stationnement impayés, selon des documents obtenus par le réseau Global News.
M. Brock, qui a nié toute l’histoire, aurait même reçu un avis d’éviction de son appartement d’Ottawa.
Or, puisqu’il s’agit d’une résidence secondaire du député pour faciliter sa présence à la Chambre des communes, une allocation est prévue pour combler ces dépenses.
Un conservateur exclu souhaitait le retour des pendaisons
Dans la région de Windsor, le conservateur a dû se retirer de la course après que le réseau CTV a retrouvé des propos qu’il a tenus en faveur du retour «des pendaisons publiques».
Dans un balado depuis retiré du web, M. McKenzie se disait également favorable au retour de la chaise électrique et de la mise à mort de l’ancien premier ministre libéral Justin Trudeau.
Un (autre) conservateur exclu voulait s’essuyer les fesses avec la Loi sur les armes à feu
Simon Payette se présentait dans la circonscription de Berthier—Maskinongé avant que des propos tenus en ligne ne le rattrapent.
Il en avait particulièrement contre la candidate libérale et survivante de la tuerie de Polytechnique Nathalie Provost. M. Payette a écrit en commentaire sur Facebook qu’il «regarderait [Mme Provost] dans les yeux» lorsqu’il déchirerait la loi C-21 sur le contrôle des armes à feu.
Il a ensuite écrit qu’il utiliserait le papier de la loi «dans un souci de faire économiser aux contribuables quelques rouleaux de papier de toilette».
À la lumière de ces propos, la candidature de M. Payette a été retirée par le Parti conservateur du Canada.
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