Le Québec risque de décider si le gouvernement est minoritaire ou majoritaire lundi soir

Guillaume St-Pierre – analyse
Malgré un léger resserrement de fin de campagne, les sondages ont montré peu de mouvement depuis le déclenchement des élections il y a cinq semaines. Mais nous ne sommes jamais à l’abri d’une surprise! Voici ce qu’il faut surveiller lundi soir.
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Une vague rouge en Atlantique?
Dès le début du dépouillement à la fermeture des bureaux de vote, les résultats en Atlantique nous permettront de rapidement prendre la température de l’eau. Les libéraux avaient tout raflé en 2015, en route vers une vague rouge. Les conservateurs se sont montrés plus compétitifs en 2019 et 2021 et tout indiquait une énorme percée il y a quelques mois à peine. Mais c’était avant la démission de Justin Trudeau, l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche et l’élection de Mark Carney comme nouveau chef libéral.
Le joker du Québec
On dit que la couleur du gouvernement se décide généralement en Ontario et que le Québec choisit s’il est minoritaire ou majoritaire. Cette logique pourrait bien se reproduire lundi. Les libéraux de Mark Carney fondent beaucoup d’espoir sur des gains dans la province aux dépens du Bloc Québécois. Il faudra surtout surveiller les circonscriptions de la Rive-Sud et de la Rive-Nord de Montréal. Pour les libéraux, dans le meilleur des mondes, ils arriveraient à voler au Bloc une dizaine de sièges au Québec, en route vers une majorité.
La muraille de Toronto
Avec 122 sièges en jeu, c’est ici que se joue l’élection, plus particulièrement dans la grande région de Toronto, qui fait rempart aux conservateurs depuis une décennie. Le premier ministre Doug Ford a joué les trouble-fêtes pour Pierre Poilievre, en critiquant ouvertement la gestion de sa campagne. Si les conservateurs n’arrivent pas à percer le grand Toronto, c’est peine perdue pour eux, même s’ils réalisent des gains aux dépens du NPD dans le nord de la province.
Plusieurs courses à trois en Colombie-Britannique
La province de l’ouest risque d’être le théâtre de nombreuses courses à trois, puisque le NPD demeure compétitif à certains endroits. Le parti de gauche pourrait néanmoins perdre des plumes aux dépens des libéraux dans la grande région de Vancouver. Même le siège du chef Jagmeet Singh serait en jeu. Une défaite signerait la fin de sa carrière politique au fédéral.
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