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Culture

«Ma sortie de l’école ne s’est pas bien passée»: la comédienne Véronique Perron raconte ses débuts difficiles

Interprète d'Ana dans «MR BIG»

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Annie Hogue

2025-10-16T10:00:00Z
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Elle a commencé sa carrière en jouant au théâtre aux cotés de Céline Bonnier et a décroché un rôle dans la série Corbeaux dès sa première audition. En vedette cet automne dans MR BIG, Véronique Perron nous parle de son parcours et de ses projets.

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Qu’est-ce qui t’a amenée vers le métier de comédienne, Véronique?

J’ai vraiment toujours voulu être actrice. Je ne me suis jamais demandé ce que j’allais faire dans la vie, puisque pour moi, c’était évident.

Tu étais du genre à inventer des pièces et à les présenter à ta famille et tes amis lorsque tu étais enfant?

Tout à fait! J’ai fait de la danse très jeune et j’aimais être sur une scène. J’ai quand même fait un détour et étudié en production télé avant de passer mes auditions et d’être acceptée dans une école de théâtre, celle du Collège Lionel-Groulx.

Les membres de ton entourage n’ont donc pas été surpris en te voyant aller vers ce métier?

En fait, oui, ils l’étaient un peu. Je viens de Chicoutimi, et quand je parlais de mon choix de carrière, les gens trouvaient ça cute, mais ils ne pensaient pas que ça se pouvait. Je ne savais pas non plus si ce serait possible de pratiquer ce métier pour une fille de la région, mais je sentais que je devais suivre mon instinct.

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Tu es donc passée par l’école de théâtre. En quelle année as-tu terminé tes études?

Je suis diplômée de 2020; on était alors en pleine pandémie. Ma sortie de l’école ne s’est pas bien passée et, en raison du contexte, à l’époque, je craignais de ne jamais pouvoir travailler. Quelques mois plus tard, j’ai écrit à la metteuse en scène Brigitte Haentjens. Elle m’a répondu qu’elle montait une pièce et que je pourrais en être.

C’est le premier rôle que tu as obtenu?

Oui, dans la pièce Rome. On y jouait pendant sept heures les pièces romaines de Shakespeare. Je jouais avec Céline Bonnier et j’étais très nerveuse.

À la télévision, quel a été ton premier rôle?

C’est la série Corbeaux. À ma sortie de l’école, il n’y avait pas d’auditions. Ç’a pris quatre ans avant que j’en obtienne une, et c’était pour cette série. Maintenant, on connaît un peu plus mon nom et on m’invite plus souvent à des auditions.

Qui est ton personnage dans Corbeaux?

C’est Corine, une jeune actrice qui sort du Conservatoire. Elle fait partie de la gang de filles qu’on voit souvent ensemble. Elle suit Elisabeth, jouée par Marie-France Lambert. C’est une fille détestable, mais j’ai eu un coup de cœur pour Corbeaux.

Quels souvenir gardes-tu de ce tournage?

C’est une série qui sort de l’ordinaire, et sur le plateau, tout le monde avait la volonté que ça soit ainsi. C’est en dehors du cadre habituel, mais tout est réfléchi. Parfois on tournait des scènes qu’on trouvait assez étranges. Cependant, à l’écran, ça sort très bien.

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On peut te voir en ce moment dans la série MR BIG. Peux-tu me parler de cette expérience?

MR BIG est arrivée tout de suite après Corbeaux. Le lendemain du wrap-up party de Corbeaux, j’ai reçu un appel me disant qu’on voulait me voir en audition. Je savais que c’était pour un premier rôle féminin et j’y suis allée sans me faire d’espoirs, en me disant que ça me ferait une expérience d’audition de plus. Pour une raison que je ne peux pas expliquer, je savais qu’elle allait changer ma vie, pas nécessairement parce que j’aurais le rôle mais parce qu’elle serait marquante. Trois semaines plus tard, on m’a rappelée pour un call-back. Alexis (Durand-Brault, le réalisateur) m’a dit que j’étais la seule comédienne à revenir. Il voulait montrer au diffuseur que j’étais le bon choix et que je pouvais jouer toutes sortes de choses.

Comment t’es-tu préparée pour le rôle d’Ana?

J’aime cette étape de la préparation pour incarner un personnage. J’ai vraiment beaucoup de plaisir même si ensuite, il n’y a rien de figé et qu’on peut déconstruire. Ana a quelque chose d’assez proche de moi; ce n’est donc pas entièrement un rôle de composition. Le grand défi vient de tous les personnages qu’elle joue dans la série. J’ai essayé de voir comment les agents doubles travaillent, comment ils s’adaptent et jusqu’où ils vont avec leurs rôles. Concernant la partie «physique» du tournage, ça va, car je m’entraîne beaucoup dans la vie. J’ai aussi une doublure, Naomi Frenette, une cascadeuse d’expérience. On se parle avant les scènes; on voit ce que je peux faire et à quel moment elle prend le relais.

La deuxième saison est déjà en tournage. Que peux-tu me dire sur ce qui attend ton personnage?

Ana a de l’instinct et elle essaiera de s’y fier encore plus. Manuel (Guillaume Cyr) va l’encourager, la guider et l’aider à se dépasser.

Nous sommes entrés dans son univers personnel dans la première saison. Est-ce que ce sera encore le cas?

Moins. Ce sont les univers personnels de Joëlle (Julianne Côté) et de Jeff (François Arnaud/Pierre-Yves Cardinal) qui seront davantage mis de l’avant.

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As-tu d’autres projets?

Il y a une série Web, Promis juré, que nous tournerons l’été prochain. Elle est produite par une compagnie émergente, celle de ma meilleure amie. C’est l’histoire d’une fille qui a la schizophrénie et qui, comme un tiers des gens qui ont cette maladie, est capable de vivre à peu près normalement. On la suivra dans sa vie de tous les jours. Je suis aussi en train d’écrire un premier court métrage.

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Nous avons parlé du jeu et tu as fait mention de la danse. Quelles sont tes autres passions?

L’écriture et la lecture.

Pourrions-nous un jour lire un livre écrit par Véronique Perron?

C’est possible... Je n’ai rien de précis en tête. Ce que j’aime, c’est raconter des histoires, peu importe la forme que ça prendra.

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