Les animaux âgés et la nutrition

Vieillir est un processus normal et les animaux de compagnie n’y échappent pas plus que nous. L’alimentation des animaux âgés ou gériatriques ne devrait pas être la même que celle de jeunes adultes ou d’animaux en croissance. C’est une question de santé et de bien-être. 

En ce mois de la gériatrie animale, il me semblait essentiel de parler de l’alimentation spécifique de nos animaux de compagnie plus âgés, dits gériatriques ou séniors, car celle-ci comporte des particularités et correspond à leurs besoins, besoins qui sont bien différents des animaux adultes plus jeunes et des animaux en croissance.

En effet, on ne nourrit pas un animal en pleine croissance comme on le fait pour un animal adulte ou un animal âgé.

Si vous regardez les étalages de nourritures pour chiens et chats, vous verrez assurément des nourritures dites pour séniors. Les nourritures pour animaux séniors peuvent varier d’une compagnie à l’autre et, en général, elles devraient respecter certains critères, bien que ce ne soit pas toujours vrai.

Plus de fibres

Tout comme nous, en vieillissant, les animaux ont souvent tendance à prendre du poids plus facilement. Leur métabolisme est ralenti. On sait tous qu’un surplus de poids n’est pas idéal pour la santé et peut mener à des maladies chroniques comme le diabète.

C’est pour cette raison que les nourritures adaptées pour les animaux âgés sont généralement moins caloriques.

Évidemment, il faudra s’assurer que l’animal a un poids santé optimal sinon il faudra ajuster le tout en conséquence, d’où l’importance de consulter votre médecin vétérinaire à ce propos.

La quantité de fibres (solubles et insolubles) est généralement plus élevée dans les nourritures pour animaux séniors, entre autres pour diminuer l’apport calorique, mais aussi, pour aider le système digestif qui a parfois tendance à être un peu moins performant avec l’âge... Eh oui ! Certains animaux gériatriques ont parfois tendance à constiper plus facilement.

D’autres éléments nutritifs comme les protéines et le phosphore vont aussi être adaptés en fonction du vieillissement. Avec l’âge, il faut suffisamment de protéines pour éviter une fonte de la masse musculaire chez les animaux. Par ailleurs, il ne faut surtout pas en abuser : trop de protéines peuvent nuire au fonctionnement des reins.

D’ailleurs, les animaux ayant une insuffisance rénale doivent être nourris avec des diètes spécifiques qui seront plus faibles en protéines afin de retarder la perte de la fonction rénale.

Le phosphore aussi contribue à la progression, et peut-être même au développement, de l’insuffisance rénale chez les animaux. Les diètes pour animaux atteints d’insuffisance rénale devraient assurément être restreintes en phosphore. Idéalement, le taux de phosphore devrait idéalement être ajusté à la baisse dans les nourritures pour animaux âgés même s’il n’y a pas de normes claires et précises à cet effet.

La teneur en sodium peut varier beaucoup dans différentes diètes pour animaux et ceci est aussi vrai pour les nourritures dites pour séniors. Toutefois, il faut savoir qu’une restriction en sodium n’est absolument nécessaire que pour les animaux qui ont une maladie cardiaque et non à cause de leur âge vénérable.

Qualité de vie

Il y a tant de marques et de sortes de nourritures pour animaux qu’on peut facilement s’y perdre. Or, en vieillissant, les animaux ont de plus en plus de chance de développer des maladies. L’alimentation à cet âge est particulièrement importante pour améliorer la longévité et la qualité de vie et elle devrait être ajustée en fonction de l’état de santé de l’animal. Voilà pourquoi on recommande de consulter son médecin vétérinaire au moins deux fois par année pour assurer un suivi plus régulier avec les animaux gériatriques et pour aider dans le choix d’une nourriture appropriée.