« Le prince charmant n’existe pas » débarque sur Illico+ aujourd'hui
L’enquêteur de la police de Longueuil Francis Tremblay est tranchant envers le faux millionnaire, qui s’est retrouvé dans sa mire pour fraude, en 2019
Mélia Goulet-Jacques
Pendant plusieurs années, Serge Rivard, un arnaqueur aux multiples fausses identités, a fait miroiter à ses partenaires amoureuses : argent, voyages, maisons et véhicules de luxe... tout en vivant à leurs crochets et en les dépouillant de toutes leurs économies. Il aurait escroqué une vingtaine de femmes en plus d’une trentaine des leurs proches et même des membres de sa propre famille.
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La journaliste du Bureau d’enquête, Kathryne Lamontagne, a exposé en détails le stratagème de ce fraudeur de carrière, dans une série documentaire « Le prince charmant n’existe pas », disponible dès aujourd’hui sur Illico+ et dans un livre du même nom.
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Disponible sur Illico+
Le prince charmant n’existe pas, se développe en une série documentaire de trois épisodes de 60 minutes, réalisée par Mélissa Beaudet.
Le projet donne la parole à huit femmes parmi les 19 victimes recensées de Serge Rivard. Au-delà des arnaques amoureuses, Rivard aurait aussi floué une trentaine de personnes, allant des proches de ses conquêtes jusqu’à des employeurs, des courtiers immobiliers et même des concessionnaires automobiles. Pour maximiser ses profits, il n’hésitait pas à mener de front deux relations, ruinant ses victimes en quelques semaines seulement. Derrière ses manipulations, on retrouve des femmes aux profils variés : mères, professionnelles, célibataires. Qui n’avaient en commun que le désir de trouver l’amour... et la malchance de croiser sa route.
« En 15 ans d’enquête, c’est un des pires cas de fraude que j’ai vus en termes de mensonges. »
L’enquêteur de la police de Longueuil Francis Tremblay est tranchant envers celui qui s’est retrouvé dans sa mire pour fraude, en 2019. À cette époque, le beau parleur arnaquait de façon simultanée Lyne, à Longueuil, et Sylvie A., à Lévis. Le policier d’expérience a été renversé par la «toile de mensonges» que Rivard avait réussi à tisser autour de ses victimes.
«Probablement qu’on pourrait mettre un enquêteur à temps plein là-dessus toute sa carrière pour déterrer toutes les fois qu’il a raconté des menteries à du monde pour avoir de l’argent», ironise-t-il.
Tous à risque
Les victimes de Serge Rivard ne sont pas à blâmer pour l’arnaque dont elles ont été la cible, insiste-t-il. La psychiatre Renée Robichaud, qui témoigne aussi dans l’ouvrage, est du même avis. Les fraudeurs en série sont souvent capables de mentir et de tromper, sans ressentir de la culpabilité.
«C’est leur façon d’entrer en relation avec les autres. Qu’est-ce que cette personne-là peut m’apporter? Plus cette personne-là a à offrir, plus il y a un risque que l’abuseur ou le fraudeur aille chercher plus», explique la Dre Robichaud.
Les victimes de Serge Rivard avaient des choses à offrir, à commencer par un toit, de l’amour, du temps... et de l’argent. Ce dernier point, selon l’enquêteur Tremblay, est le dénominateur commun des victimes de fraude amoureuse.
«Elles ont la possibilité de donner de l’argent. Les seules personnes qui sont à l’abri de la fraude, c’est celles qui n’ont pas d’argent. Qui volerait une banque qui n’a pas une cenne?»
Revoyez l'entrevue avec la journaliste derrière ce dossier ci-dessus
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