«Je n'ai aucune inquiétude pour elle» - les compatriotes d'Eugenie Bouchard lui rendent hommage

Jessica Lapinski
Rebecca Marino a souri spontanément quand elle a été questionnée sur la retraite prochaine d'Eugenie Bouchard. «Je n'ai aucune inquiétude pour elle!» a lancé la Canadienne, évoquant les nombreux projets dans lesquels est déjà engagée Genie.
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«Elle a le pickleball, dans lequel elle fait déjà très bien, elle fait de l'analyse à la télévision», a énuméré Marino, qui sait ce qu'implique d'accrocher sa raquette.
La joueuse originaire de la Colombie-Britannique était elle-même à la retraite quand Eugenie a connu son année 2014 faste, qui a culminé avec cette finale à Wimbledon. Mais elle a regardé Bouchard atteindre ses grands sommets, dont sa cinquième place au monde.

«C'était incroyable, a pointé l'ancienne 38e joueuse sur la WTA, qui a effectué un retour au jeu quelques années plus tard. Elle a réalisé tellement de choses que nous voulions réaliser, nous aussi.»
«Elle a été une inspiration pour tellement de jeunes joueuses, a renchéri Marino, désormais 118e. Ça me laisse un peu amère, sa retraite, parce que j'ai toujours admiré son jeu.»
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La passation du flambeau?
Certaines joueuses canadiennes se sont rencontrées pour un souper, vendredi soir, et ce fut l'occasion pour la jeune Victoria Mboko de discuter avec celle qui aura été, à un moment, la grande coqueluche du tennis féminin.
Il y a quelques jours, lors de l'annonce de la retraite de Bouchard, la raquette de 18 ans avait écrit sur les réseaux sociaux à quel point cette dernière l'avait inspirée dans sa quête de devenir une joueuse de tennis professionnelle.

«Elle est vraiment gentille, a relevé la 88e joueuse mondiale. [...] C'est triste qu'elle se retire, elle a été une grande inspiration pour plusieurs jeunes joueuses canadiennes.»
«Elle a été la première joueuse du Canada à atteindre une finale en Grand Chelem. Elle a pavé la voie», a aussi souligné Mboko.
Cette dernière en est à sa première présence dans le grand tableau de l'Omnium Banque Nationale, tandis que Bouchard, 31 ans, en est à sa dernière.

Interrogée à savoir si elle aimait l'idée de la passation du flambeau entre les deux raquettes, une «Vicky» déjà très mature a répondu que l'image ne la dérangeait pas, mais que chaque joueuse a sa propre destinée.
Elle avait convaincu la future numéro 1
De l'autre côté de l'Atlantique, la Polonaise Iga Swiatek n'a pas trop suivi l'année étincelante de Bouchard, il y a 11 ans. À l'époque, l'ancienne numéro 1 mondiale - deuxième tête de série à Montréal - était âgée de 13 ans et n'avait d'yeux que pour un certain Rafael Nadal.
Mais leur seul face-à-face, survenu à Roland-Garros, en 2020, a contribué convaincre Swiatek qu'elle pouvait accomplir de grandes choses sur terre battue. En effet: la Polonaise l'avait emporté 6-3 et 6-2 aux dépens de la Québécoise, au troisième tour, en route vers le premier de ses... quatre titres sur l'ocre de Paris.