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L'article provient de TVA Sports
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«C’est un party, pas des funérailles» - Eugenie Bouchard, à l'approche du dernier match de sa carrière

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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2025-07-26T16:26:03Z
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Eugenie Bouchard approche le (les?) dernier match de sa carrière avec «des émotions mélangées». «Il y a de la tristesse, de la joie, du soulagement, de l'excitation», a évoqué la Québécoise, samedi, dans une conférence de presse tenue dans le cadre de l'Omnium Banque Nationale, où elle accrochera sa raquette de tennis dans les prochains jours.

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Mais Genie ne souhaite pas que ses admirateurs soient tristes, eux. «C'est un party, pas des funérailles!» a lancé l'ancienne cinquième mondiale devant les journalistes venus à sa rencontre, devant qui Bouchard espère «bien jouer», même si elle n'a plus disputé un tournoi de cette envergure depuis celui de Toronto, l'an dernier. 

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

Une dizaine de jours après l'annonce de sa retraite, Eugenie semblait sereine. Posée, elle a répondu aux questions des médias pendant près de 15 minutes. Certains s'interrogeaient sur le mot «soulagement», qu'elle avait prononcé d'entrée de jeu. 

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Bouchard était-elle soulagée de mettre un terme à une carrière qui semblait destinée aux plus hauts sommets, mais qui n'a finalement pas répondu aux espoirs que plusieurs plaçaient en elle (à commencer par Eugenie elle-même)?

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La question n'a pas été posée ainsi, et la réponse n'allait pas en ce sens non plus. «Le tennis est un sport très difficile, a souligné la finaliste de Wimbledon, en 2014. Il faut s'entraîner dur, chaque jour, et c'est ce que j'ai fait pendant 20, 25 ans. C'est un poids qui quitte mes épaules, de savoir que je n'aurai plus à le faire.»

«Je ne refuserai jamais une photo»

Les derniers jours ont plutôt été l'occasion pour la joueuse originaire de Westmount de prendre connaissance de tout l'impact qu'elle a pu avoir sur le tennis, ici comme ailleurs. Elle a reçu une grande dose d'amour qui l'a touchée. 

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

«J'ai toujours eu le plus grand des respects pour mes fans, a-t-elle mentionné. Je crois que c'est aussi pour cette raison qu'ils m'appréciaient autant. Je me suis promis que jusqu'à ma mort, je ne refuserai jamais une photo ni un autographe.»

«Je n'ai pas été surprise de ce tout ce qui s'est écrit sur moi, notamment parce que je n'avais jamais vraiment pensé à ça. Mais la majorité des articles ont été positifs, je crois», a souri Genie. 

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Pas une vie sans regrets

Malgré la tristesse, la joie, le soulagement et l'excitation qui l'habitent, ce que Bouchard entend surtout faire dans les prochains jours, c'est de profiter de l'ultime tour de piste que Montréal lui offre. Pour le tournoi, elle s'est adjoint les services de l'entraîneur québécois Sylvain Bruneau, qui a été son mentor à différents moments de sa carrière. 

Dont à 9 ans, à ce même Stade IGA où elle bouclera une longue boucle qui, au plus haut de sa carrière, en 2014, a culminé avec une finale à Wimbledon, des demi-finales aux Internationaux d'Australie et à Roland-Garros, un titre à Nuremberg et une cinquième place sur la WTA. 

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

Tous des moments qu'elle chérira encore quand elle aura encore 60 ans, assure Bouchard. À l'instar de sa participation aux Jeux olympiques de Rio, en 2016, ainsi que de toutes les fois où elle a pu représenter le Canada sur la scène mondiale. Son dernier passage à Montréal aura lui aussi une place de choix dans son coeur. 

Et oui, quand elle regarde sa carrière avec un certain recul, Eugenie reconnaît qu'elle a certains regrets. «On ne peut passer toute une vie sans en avoir, pointe-t-elle, philosophe. C'est sûr qu'il y a des moments où je me dis que j'aurais pu faire les choses différemment. Mais en même temps, quand j'y repense, je me dis qu'à ce moment, la décision que j'ai prise était celle que je pensais être la bonne.»

Des clichés assumés

Parlons-en, maintenant, de ce match qui pourrait possiblement être le dernier de sa carrière. Au premier tour, Bouchard affrontera la Colombienne Emiliana Arango, 81e mondiale, qui est plutôt une spécialiste de la terre battue. La rencontre devrait avoir lieu dimanche ou lundi soir. 

Chuté au 1079e rang après avoir disputé seulement deux tournois en un an, Eugenie admet qu'elle verse dans les clichés quand elle pense à ce qui pourrait être ses derniers moments sur un court de tennis professionnel. 

«Je veux seulement profiter de chaque moment, évoque-t-elle. Je suis heureuse de jouer devant mes fans, mais aussi devant plusieurs membres de ma famille ainsi que des amis qui n'ont pas l'occasion de me voir jouer en personne souvent.»

«Je m’attends à beaucoup d’émotions, mais avant le match, je prends ça comme un tournoi normal. Oui, les émotions sont là, mais je suis une professionnelle.»

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