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L'article provient de TVA Nouvelles
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«Je guettais l'opportunité»: en France, un chirurgien pédocriminel décrit le mode opératoire de ses viols

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2025-03-07T17:31:16Z
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L'ancien chirurgien pédocriminel français Joël Le Scouarnec, au centre d'un procès hors norme pour des violences sexuelles sur 299 victimes, a raconté vendredi au tribunal la manière dont il agressait et violait des enfants de son entourage, dans le silence et à côté de sa propre famille.

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Amie des fils de l'accusé, S. a raconté à la cour des souvenirs enfouis en elle depuis plus de trente ans, au début des années 1990, lorsque sa famille était souvent invitée par celle du médecin, alors âgé de 40 ans et en poste à Loches, dans le centre de la France.

Une première fois, alors qu'elle a six ans, Joël Le Scouarnec l'emmène dans une chambre et la «viole», tandis que l'épouse du chirurgien et la mère de sa victime parlent dans le salon.

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Quelques semaines plus tard, S. se rend aux toilettes, le médecin la suit et lui impose une pénétration digitale. Peu après, il tente à nouveau de l'isoler, mais S. s'échappe et «court vers (sa) maman».

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Dans le box, Joël Le Scouarnec oublie le prénom de sa victime, mais, pour une fois, se souvient précisément de ce qu'il nomme «l'épisode des toilettes».

«Je profitais du fait qu'(un de mes fils) amenait des camarades (à la maison) pour en abuser», dit-il.

Ce jour-là, «je guettais l'opportunité du moment propice et là, j'ai vu la petite S. aller aux toilettes, je me suis dirigé vers les toilettes pour commettre les actes tels que je les ai écrits.»

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Depuis le début de son procès le 24 février, l'accusé justifie par sa «mémoire sélective» l'absence de souvenirs concernant les violences sexuelles qu'il a infligées à ses victimes, malgré leur longue description dans son journal intime.

Questionné par la présidente du tribunal Aude Buresi, qui souligne la rareté d'un souvenir aussi précis de la part de l'accusé, il admet avoir «commis ces gestes sur elle», reconnaît «l'avoir violée».

Il détaille ensuite la manière dont, en parlant le moins possible lors des faits, il espérait astreindre les enfants au silence.

«Est-ce que j'aurais pris le risque de dire à un enfant: "Surtout tu ne dis rien"? Ça aurait majoré le risque, je voulais que ce que je faisais paraisse naturel. Dire à l'enfant: "Tais-toi, c'est un secret, il ne faut pas le dire", ça m'aurait paru maladroit.»

«Je ne pensais qu'à moi (...) «Ce qui m'intéressait, c'était de satisfaire mon désir, mon impulsion pédophile», a-t-il souligné, évoquant son «sentiment d'impunité» et ses déjà nombreuses victimes à l'époque.

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