Grève générale illimitée de la FAE: le jeu en valait-il la chandelle?
TVA Nouvelles
Alors que la Fédération autonome de l’Enseignement s’est entendue sur une proposition globale avec le gouvernement, le retour au travail en classe des enseignants et de leurs élèves le 8 janvier n’est pas garanti, même si plusieurs observateurs sont optimistes.
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Néanmoins, les enseignants de la FAE et les parents des enfants concernés auront fait les frais de cette grève de 22 jours, le double de celle du Front commun.
L’analyste politique Marc-André Leclerc fait partie de ceux qui s’interrogent sur la décision de la centrale syndicale de déclencher une grève générale illimitée aussi rapidement. Celui-ci se demande si la stratégie de la FAE aura été réellement payante, au final.
«Je ne croirais pas que les enseignants de la FAE vont avoir de meilleures conditions ou un meilleur salaire que ceux du Front commun», affirme-t-il.
Les élèves qui ont manqué 22 jours d’école auront beaucoup de matière à rattraper et le défi s’annonce colossal pour le ministre de l’Éducation et les centres de services scolaires.
«Comment on va reprendre les 22 journées des enfants avec des enseignants de la FAE ? Ça va rester un gros casse-tête. Qu’est-ce qu’on fait avec la relâche?», demande Marc-André Leclerc.
Par ailleurs, la grève générale illimitée aura littéralement coûté cher aux enseignants, puisque la FAE n’a pas de fonds de grève. La stratégie de la fédération pourrait lui faire perdre des membres, estime M. Leclerc.
«C’est sûr que les syndiqués de la FAE vont être maraudés par les autres syndicats. C’est la nature de la guerre», mentionne-t-il.
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