Les ententes sectorielles du Front commun ajoutent de la pression sur la FAE
TVA Nouvelles
Alors que se multiplient les hypothèses d’accord sectorielles entre le gouvernement et le Front commun, la FAE demeure le seul syndicat en éducation qui n'a pas conclu une entente de principe avec Québec. La grève générale illimitée déclenchée le 23 novembre fait mal aux membres.
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«Je n'ai plus les moyens moi non plus. Mon épicerie, mon repas de Noël, il est assuré par des cartes-cadeaux qu'on a bien voulu me donner par un de mes collègues qui m'a remis ça. Je sélectionne les médicaments que j'achète», a expliqué à TVA Nouvelles l’enseignante Geneviève Groleau.
«On avait tellement espoir que: OK, on commence, ça va mettre une grosse pression, le Front va suivre. Et là, on arrivait à quelque chose de rapide. Ce n’est pas ça du tout qui s'est passé», a-t-elle ajouté.
«La majorité des enseignants, on s'attendait peut-être à une semaine, deux semaines gros maximum. Et là, je pense qu'on s'est fait jouer un tour face à ça», clame pour sa part Michel Pellerin, lui aussi enseignant de profession.
En raison de l'entente du gouvernement avec la FSE qui est reliée au Front commun, toute la pression est maintenant sur la FAE.
«Du côté de la FAE, on est un petit peu embêté, on va peut-être être obligé de suivre ce qu'a signé la FSE. Est-ce que c'est bon? Est-ce que ce n'est pas bon? C'est sûr qu'on n'a jamais de nouvelles de la négociation», explique Michel Pellerin.
L’ex-directeur québécois de la SCFP, Marc Ranger, réitère que le déclenchement rapide d’une grève générale illimitée n’était pas une bonne stratégie.
«C'est toujours dangereux de jouer le tout pour le tout et de jouer avec la sécurité de ses membres, la sécurité financière», affirme-t-il.
Après 22 jours de grève sans rémunération, la stratégie de la FAE est remise en question en raison des ententes de principe des autres syndicats.
«C'est un gros pari qu'ils ont fait, c'était très risqué. Quand on aura fait le post-mortem de ça, je pense qu'il va y avoir des constats très sévères», soutient Marc Ranger.
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