Grève chez Air Canada: le président du syndicat prêt à faire de la prison

Raphaël Pirro
Le président du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) représentant les agentes de bord dans le conflit avec Air Canada se dit prêt à faire de la prison s’il le faut pour poursuivre la grève déclarée illégale depuis quelques heures.
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L’ordre de retour au travail ne sera pas respecté tant qu’Air Canada ne retournera pas à la table de négociation avec un engagement solide.
«Il n'y a aucune limite», a déclaré le président du SCFP Mark Hancock lors d’une conférence de presse à Toronto.
«Nous allons rester forts, nous allons rester déterminés à faire en sorte que ces travailleurs puissent exercer le métier qu'ils aiment et avoir les moyens de se loger et de subvenir aux besoins de leur famille. Et si cela signifie que des gens comme moi doivent aller en prison, alors qu'il en soit ainsi.»
Air Canada a annoncé son intention de reprendre les vols dès lundi soir, mais le scénario est fort improbable à ce stade-ci.
«Si Air Canada pense que les avions vont voler cet après-midi, ils se trompent. Ça ne va pas se passer aujourd’hui», a indiqué M. Hancock.
Le syndicat aussi dit prêt à absorber les amendes qui pourraient être distribuées aux employés, même s’ils n’ont pas reçu d’indication claire sur la hauteur des montants.
Plus de détails suivront.