«Air Canada nous a complètement lâchés»: le casse-tête d’une famille de neuf personnes pour retourner en Suisse
Jean-Philippe Guilbault
Une famille de neuf personnes, dont deux bébés de 1 an, en visite à Montréal se dit «complètement lâchée» par Air Canada et a dû débourser 14 000$ pour retourner en Suisse en raison de la grève des agents de bord.
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Anne Noir, son conjoint, leurs deux filles et leur conjoint respectif en plus de ses trois petits-enfants étaient en visite à Montréal chez ses parents.
Ils devaient tous repartir en Suisse vendredi, mais leur plan de voyage a complètement déraillé avec la grève qui se prolonge depuis la fin de la semaine.
«Il fallait soudainement loger neuf personnes pour un temps indéterminé parce qu’on ne savait pas quand on allait être en mesure de reprendre l’avion, raconte Mme Noir en entrevue avec Le Journal. Il faut aussi nourrir tout ce monde-là, ce n’est pas simple.»
Or, tous les hôtels étaient pleins ou ne pouvaient pas accommoder toute la famille.
«On s’est tous entassés dans un petit appartement, chez mon frère, un trois et demi. Ils sont déjà quatre, et nous, on arrive à neuf. On a manqué de matelas gonflables», explique la dame, qui a passé «deux nuits blanches» à trouver un billet de retour.
À l’instar des chambres d’hôtel, la plupart des vols étaient complets, et les prix «ont tous augmenté».
«Air Canada nous a complètement lâchés, peste Mme Noir. C’est: démerdez-vous pour trouver une manière de retourner chez vous. On n’a aucune aide!»
Ils ont finalement trouvé une solution avec Air Maroc en déboursant 14 000$, mais cela implique un détour et un trajet plus long que prévu.
Service «nul»
Anne Noir n’a toujours pas réussi à se faire rembourser ses vols annulés avec Air Canada.
«Le service est nul. On n’arrive pas à parler à un humain, uniquement une boîte vocale qui raccroche toute seule», dénonce celle qui affirme ne «plus jamais [faire affaire] avec Air Canada».
Au-delà du stress monétaire, la prolongation du voyage aura des impacts dans la vie familiale.
«Notre petite-fille devait commencer son premier jour d’école à vie demain, et elle va le manquer», se désole Anne Noir.
«Je suis travailleuse autonome et je n’ai pas encore calculé les pertes de mes journées perdues, ajoute-t-elle. Ç’a un impact impressionnant, cette grève.»