Publicité
L'article provient de 7 jours
Culture

Frédéric Millaire Zouvi avoue avoir eu de la difficulté à endosser la noirceur de Thomas Dallaire dans «Les Armes»

«Anticosti» est diffusée le mercredi à 21 h sur les ondes de Séries Plus

Partager

Marjolaine Simard

2025-11-13T11:00:00Z
Partager

Frédéric Millaire Zouvi est partout cet automne, et il nous surprend à chaque apparition. Sur nos écrans, il passe avec aisance d’un univers à l’autre, incarnant des personnages aux profils totalement différents. Parmi ses grands projets de la saison, on retrouve son rôle de Patrice dans la série Anticosti, présentée à Séries Plus. Un tournage unique qui l’a mené sur une île aux paysages à couper le souffle. Une expérience inoubliable qui l’a profondément marqué.

• À lire aussi: Sylvain Marcel dévoile son rôle le plus marquant en carrière

• À lire aussi: Isabelle Racicot craque pour ce jean québécois

Tu fais partie de la distribution de la série Anticosti. Qu’est-ce qui t’a le plus marqué de ce tournage?

Comme comédien, peu importe le projet, on sent qu’on sert quelque chose de plus grand que soi. Pour Anticosti, c’est encore plus vrai. Quand tu vois ces images-là, cette lumière, ce silence... il y a une poésie naturelle qui te traverse. J’ai des scènes où mon personnage ne fait rien, il marche, et c’est le décor qui parle. C’est d’une beauté à couper le souffle.

• À lire aussi: Le Miller Zoo est en deuil après le décès d’un compagnon bien-aimé

Publicité

C’est la première fiction tournée là-bas, non?

Oui! Je crois qu’il y a déjà eu des documentaires qui se sont faits sur l'île, mais c’est la première fois qu’une fiction s’y installe. On a dû tricher un peu en tournant des scènes sur la Côte-Nord, parce que tourner à Anticosti, c’est toute une logistique. C’est compliqué et coûteux, alors je trouve formidable qu’ils aient eu le guts d’investir là-dedans. Ça se voit à l’écran.

Peux-tu me parler de ton personnage?

Patrice, c’est un gars de bois un peu louche. On ne sait pas trop comment il gagne sa vie. C’est un courailleux avec un passé trouble qu’on découvre au fil des épisodes. Il y a beaucoup de trucs qui brassent à l'intérieur. Ça bouillonne, mais on ne voit presque rien. Un événement tragique vient tout faire éclater... J’adore jouer ce type d’homme rempli de contradictions. Jouer Patrice, c’est comme tourner un film. On sait où on va, on se tient la main, on avance ensemble parce que tout se joue en six épisodes. Je connaissais la trajectoire de mon personnage du début à la fin. C’est rare, surtout quand tu fais la comparaison avec une série annuelle comme 5e rang, où l’histoire s’écrit au fur et à mesure.

• À lire aussi: En ce jour du Souvenir, Maxim Roy rend hommage à son père décédé

Quand tu as su que tu allais tourner à Anticosti, comment as-tu réagi?

On se laisse toujours un peu influencer par ce qu'il y a autour de nous quand on joue. Après ça, le fait de marcher sur l'île et de s'imaginer ce que c'est la vie là-bas à l’année, de vivre à Port-Menier, de vivre avec la mer, ce vent-là et le bruit des vagues, tous les jours. Tout de suite, ça aide à s’enraciner dans le personnage. On a passé une semaine complète là-bas et on habitait dans un camp de chasse à quatre heures de pick-up de l’aéroport de Port-Menier. C’était rustique, mais magique. On vivait tous ensemble, coupés du monde, baignés dans ce mystère qui plane aussi sur la série. J’ai partagé beaucoup de scènes avec Liliane Skelly, Olivier Gervais Courchesne et Rose-Marie Perreault. On était très soudés. Ce tournage-là, c’était vraiment du bonheur pur. C’était une immersion totale. On tournait jour et nuit. Et puis, les chevreuils... ils viennent à côté de nous, on les flatte. Ils veulent de la bouffe. J’étais heureux de montrer des photos à mon gars à mon retour, qu’il voie combien c'est hallucinant. En rentrant à la maison, à Montréal, j’avais l’impression d’avoir rêvé.

Publicité

• À lire aussi: 21 vedettes qui ont immortalisé la première tempête de neige

Ton fils à quel âge maintenant?

Il va avoir trois ans. C’est une nouvelle réalité de concilier ce métier-là avec un enfant, mais je me sens bien. Ça change tout, ça t’ancre autrement.

Patrick Seguin / TVA Publications
Patrick Seguin / TVA Publications

• À lire aussi: 10 personnages de nos séries télé qui cachent un lourd secret

Dirais-tu que tu es un homme connecté à la nature?

Je suis né à Montréal, mais j’ai toujours eu accès à la nature grâce à mes parents et à des amis. J’ai fait beaucoup de camping et, plus vieux, je me suis pas mal promené à moto. J'ai fait le tour de la Gaspésie, la Côte-Nord... alors, oui, ça me nourrit. J'ai aussi fait plusieurs grands voyages à moto à l’époque. J'ai fait le tour de l’Europe. Un voyage de 25 000-30 000 kilomètres de Nantes à Istanbul, et beaucoup de voyages de camping. J’ai vu beaucoup de villes, mais aussi beaucoup de nature et de paysages grandioses.

On te voit aussi dans la série Ils vécurent heureux. Qu’est-ce qui t’a plu dans ce projet?

J’ai eu un vrai coup de cœur pour l’équipe de Passez Go. Dès l’audition, j’ai senti une énergie passionnée, sincère. Mon personnage, Alexis, est un agent immobilier un peu perdu, en pleine transformation. Il tombe amoureux fou d’une femme plus âgée, jouée par Madeleine Péloquin, et essaie de devenir un meilleur homme. Mon défi, c’était de le rendre honnête, touchant, incapable de cacher ses émotions, quelqu’un qui dit ce qu’il pense, sans filtre.

Publicité

• À lire aussi: La finale tragique d’«Avant le crash» secoue les téléspectateurs

Un peu à l’opposé d’Alexis, tu incarnes le militaire Thomas Dallaire dans Les Armes...

Mon exploration du milieu militaire a commencé par la pièce 5 balles dans la tête, qui se déroule dans le cadre de l'armée et que je vais d'ailleurs rejouer dans plusieurs salles en 2026. C’était difficile pour moi d’entrer dans cette mentalité. J’ai été élevé dans un milieu très à gauche et nationaliste, pas du tout proarmée. Porter cet uniforme, le drapeau canadien sur l'uniforme, défendre un soldat qui tombe dans la noirceur et la cruauté... c’était rude pour moi de le jouer. Dallaire a des idéaux nobles, mais ses moyens sont dégueulasses. Je ne pouvais pas l’excuser, je devais comprendre pourquoi il agit ainsi. Il ne me ressemble tellement pas, mais en même temps, c'est ça mon job. Donc, j'ai vraiment pris ça au sérieux. C'est passé par le corps. J'ai fait beaucoup d'entraînement, je me suis beaucoup informé. Il m’a bousculé, ce personnage.

Frédéric fait aussi partie de la distribution de la série web Cœur Vintage, où il campe Antoine, l’ex de Pauline, l’héroïne. À la fin de la première saison, il lui avouait être encore amoureux d’elle... Reste à voir si la flamme brûle toujours entre eux dans ce deuxième chapitre.

À voir aussi:

Publicité
Publicité

Sur le même sujet