Ce que Frédéric Millaire Zouvi pense vraiment de l'armée
«Les Armes», lundi 20 h à TVA et sur TVA+.
Patrick Delisle-Crevier
Alors qu'il retrouve le personnage de Thomas Dallaire cet automne dans la série Les Armes, Frédéric Millaire Zouvi nous parle de l’entraînement intensif et de la discipline qu’exige un tel rôle. Il évoque aussi ses autres projets, sa conciliation travail-famille depuis qu’il est papa du petit Hector et bien d'autres choses, dont son besoin de rester discret sur sa vie privée.
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D’abord, Frédéric, comment vas-tu?
Je vais très bien, j’ai eu un été assez occupé, puisqu’on a tourné la première moitié de la deuxième saison de la série Les Armes, et nous commencerons prochainement la deuxième partie des tournages. Sinon, j’ai eu un peu de temps pour des petites vacances en famille. Mon fils, Hector, a presque trois ans et c’est un si bel âge, c’est tellement le fun!
Que peut-on dire de ce que vivra Thomas Dallaire, ton personnage, dans cette deuxième saison des Armes?
Dans cette nouvelle saison, mon personnage est commandant d’une mission au Moyen-Orient. Ça va très mal se passer pour lui, mais il revient tout de même avec des résultats. Il va devoir s'en remettre, mais il n'en aura peut-être pas le temps: Allan Craig (François Papineau), son supérieur, va lui donner une mission particulière et il partira en solo dans un endroit secret. Ça nous fera voir Dallaire comme on ne l’a jamais vu.
Que représente ce personnage pour toi?
Disons que ce personnage est à mille lieues de mon sympathique Jean-Michel de 5e rang. Mais justement, en tant qu’interprète, c’est une chance que de pouvoir passer de l’un à l’autre de la sorte. Avec mon personnage de 5e rang, j’ai eu une belle reconnaissance et beaucoup d’amour de la part du public. Je trouve ça le fun de passer ensuite dans une série comme Les Armes, où je joue un personnage que les gens détestent. Jouer ça, c'est un gros défi pour moi, ça représente beaucoup de discipline et d’ouverture. J’ai eu à faire un gros travail d’acteur et de transformation pour préparer ce personnage, et il m'a fallu une grande ouverture de cœur pour rencontrer des gens avec qui, au départ, il n’y avait aucune affinité d’un bord comme de l’autre. Il y avait plein de préjugés aussi, et ç'a donc été un gros travail d’entrer avec aplomb dans le monde de l’armée et de la vie militaire, que je ne connaissais pas.
Quel genre de préparation physique exige un tel rôle?
Depuis avril 2024, je vais en moyenne trois fois par semaine au gym et j’ai dû prendre un bon 25 lb de masse musculaire dès le premier été. Je me suis donc beaucoup entraîné et j’ai aussi changé ma façon de m’alimenter: je mange maintenant six repas par jour. J’ai un entraîneur qui me suit et qui m’aide à avoir la bonne posture. J’ai aussi dû parler à une trentaine de militaires, et il y en a quelques-uns à qui je parle régulièrement quand j’ai des questions.
Le fait de tourner dans un tel univers a-t-il changé ta vision de l’armée?
Je suis vraiment impressionné par le défi physique que ça exige, mais aussi par l’esprit de groupe, la coopération et la précision. Je pense que j’aurais adoré travailler dans un tel environnement, mais ce que représente l’armée et le fait de me retrouver armé, ça ne m’intéresse pas. Le côté technique, apprendre à manier les machines, les fusils et tout ça, est aussi le fun... Mais aller sur un vrai champ de bataille pour faire la guerre, j’en serais incapable. Je ne serais pas très bon et sur le champ de bataille, je chercherais à dialoguer. Donc je ne ferais pas long feu...
Tu es sorti de l’école de théâtre en 2009, ce qui te fait donc plus de 15 ans de carrière. Tu en retiens quoi?
J’en retiens que ça ne se passe pas du tout comme je l’avais prévu! Je pensais surtout faire du théâtre, et finalement la télévision est venue me chercher pour 5e rang. Ça continue avec Les Armes ainsi qu'avec les séries Anticosti et Ils vécurent heureux. Tranquillement, ça commence aussi au cinéma et je fais du doublage, alors je ne manque pas de travail et je suis assez chanceux, car je fais un peu de tout. Je suis comblé par ce métier. Dans Ils vécurent heureux, ça me fait drôle, parce que j’incarne un des plus vieux personnages de la série. Je suis rendu là, faut croire, car je vais avoir 40 ans l’an prochain! Je joue le cousin plus vieux du personnage de Lévi Doré. Ç'a été très amusant de jouer ça.
As-tu découvert ta passion pour ce métier grâce à ton père, le comédien Alain Zouvi?
Étonnamment, non. Il a vraiment fallu que je découvre le métier par moi-même. C’est certain qu’il y a eu une petite influence dans mon éveil face à ce métier. Mais ensuite, j’ai vraiment voulu faire mon chemin et confirmer par moi-même que c'était ce que je voulais faire.
Tu es papa d’un petit garçon. Comment se passe la conciliation travail-famille?
C’est certain qu’il faut faire certains compromis, mais être papa, j’adore ça. C’est assurément ce que j’ai vécu de plus fantastique à ce jour! J’aime jouer avec mon fils, j’ai une très belle relation avec lui et, sérieusement, ça me fait tripper d’être papa. C’est encore mieux que je ne l’aurais imaginé. C’est certain qu’il faut jongler un peu avec nos emplois du temps, mais on se débrouille bien, ma blonde et moi.
Cet été, tu t’es confié sur ta douance et ton TDAH. Pourquoi avoir décidé d’en parler ouvertement?
J’en ai parlé avec une amie dans un podcast, mais ça me fait drôle de parler de ça. Je ne me sens pas légitimé de le faire, parce que tout ça est nouveau dans ma vie et ce n’est pas quelque chose que je connais bien. À vrai dire, j’ai eu un diagnostic jeune, je l’avais un peu oublié et je suis retourné voir les experts.
Tu parles très peu de toi et de ta vie personnelle. Pourquoi?
J’ai envie que les gens en sachent le moins possible sur moi tout simplement parce que j’ai l’impression que ça va me permettre de mieux faire ma job. J’ai vraiment envie d’être connu pour mes personnages et non pour qui je suis. On dirait que ça va me permettre de rendre mes personnages encore plus crédibles. Du moins, je pense comme ça pour le moment et on verra pour plus tard... Mais je ne vais jamais être celui qui se révèle beaucoup dans des talk-shows ou en couverture des magazines. Je suis trop discret pour ça.