Enquête sur Pornhub: le succès masqué de l'actrice X québécoise Miss Lexa
C’est un corps décrit comme éblouissant qui lui permet de tourner masquée et de connaître quand même beaucoup de succès
Jean-François Cloutier, Nora T. Lamontagne et Nicolas Brasseur
Il est possible de faire de l’argent grâce à Pornhub, mais les vedettes sur la plateforme doivent multiplier leurs activités et varier la provenance de leurs revenus. Tout comme celle de la musique, l’industrie de la pornographie a subi d’importants changements avec l’arrivée d’internet à l’aube des années 2000. D’un côté se trouvent les propriétaires du site web qui sont multimillionnaires, et de l’autre, ceux qui produisent le contenu et qui ramassent les miettes. Pour survivre dans le nouveau modèle d’affaires de l’industrie de la porno, les vedettes doivent faire preuve de créativité pour gagner leur vie. Quatre acteurs et actrices lèvent le voile sur les conditions de travail sur les plateaux de tournage, ici et à l’étranger.
C’est un corps décrit comme éblouissant qui permet à Miss Lexa de faire ce qui est considéré comme une chose à ne pas faire si l’on veut réussir durablement dans le X: tourner toujours masquée, sans montrer son visage.
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Sur Pornhub, le compte de Miss Lexa a 783 000 abonnés, dont 135 000 «amis», ce qui leur permet de lui envoyer des messages privés. Ses vidéos cumulent 573 millions de visionnements.
«J’ai toujours été aventureuse et, d’une certaine manière, une exhibitionniste», raconte la Québécoise aujourd’hui installée à Miami, en Floride, dans un échange candide de courriels avec notre Bureau d’enquête.
À la fin des années 2010, des amis lui ont parlé de Pornhub et du programme Modelhub.
«Essentiellement, tu téléverses ton propre contenu et ils te paient en fonction du nombre de vues, juste comme YouTube», résume-t-elle.
Donc, une nuit, il y a cinq ans, elle a téléversé une première vidéo amateur sur le site «sans vraiment rien savoir», et le succès a été tout de suite massif
Miss Lexa, qui dit avoir été auparavant cuisinière, juge qu’il est bien possible de gagner sa vie avec la porno.
«Quiconque avec une caméra peut le faire!» assure-t-elle.
Elle attribue cependant à la chance une partie de son succès, car il y a d’autres filles avec de beaux corps dont le contenu n’est jamais devenu viral.
Elle glisse de manière énigmatique que l’algorithme du site l’aimait bien et que «les dirigeants du site devaient bien l’aimer aussi».
Après sa première vidéo, toutes les autres qu’elle a publiées sont aussi devenues virales et la croissance a été rapide, explique-t-elle.
Pornhub permet à Miss Lexa de faire la promotion de sa page OnlyFans, laquelle est payante, «donc essentiellement, c’est un merveilleux outil de marketing puisqu’ils ont une si grosse audience».
