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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Empire du sexe créé à Montréal : une Québécoise raconte les usines à sexe de Prague

Angie Bloom, qui s’affiche sur Pornhub, dit avoir connu à Prague une véritable usine à films porno

Chantal Poirier / JdeM
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Jean-François Cloutier, Nora T. Lamontagne et Nicolas Brasseur

2025-03-14T23:00:00Z
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Il est possible de faire de l’argent grâce à Pornhub, mais les vedettes sur la plateforme doivent multiplier leurs activités et varier la provenance de leurs revenus. Tout comme celle de la musique, l’industrie de la pornographie a subi d’importants changements avec l’arrivée d’internet à l’aube des années 2000. D’un côté se trouvent les propriétaires du site web qui sont multimillionnaires, et de l’autre, ceux qui produisent le contenu et qui ramassent les miettes. Pour survivre dans le nouveau modèle d’affaires de l’industrie de la porno, les vedettes doivent faire preuve de créativité pour gagner leur vie. Quatre acteurs et actrices lèvent le voile sur les conditions de travail sur les plateaux de tournage, ici et à l’étranger.


Une vedette québécoise de la porno qui s’affiche sur Pornhub dit avoir connu à Prague une véritable usine à films pornos. Elle lève le voile sur un côté très sombre de l’industrie du divertissement pour adultes.

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Angie Bloom (son nom d’artiste) est une Québécoise qui a fait le choix pleinement conscient, à l’âge adulte, de travailler dans l’industrie XXX.

Très heureuse de sa décision, elle ne cache pas que sa popularité internationale lui permet de gagner plus aujourd’hui que quand elle travaillait pour une respectable firme d’actuariat de Montréal.

«Je vis ma sexualité dans le plus high et j’arrive à gagner ma vie avec ça», se réjouit-elle.

Il n’en demeure pas moins qu’elle est aussi consciente que ce n’est pas tout le monde qui est dans sa situation dans l’industrie.

À Prague, dans un studio où elle a tourné récemment, c’est un vieux routier de ce domaine, âgé de la soixantaine, qui pilote les opérations.

Au premier étage de l’immeuble se trouvent cinq ordinateurs. Au deuxième étage, des dortoirs où sont logées des femmes de partout en Europe de l’Est, mais aussi d’Amérique du Sud et des États-Unis. Les plus fortunées se paient des Airbnb non loin de là.

Au troisième étage habite une maquilleuse, avec son enfant. Cette scène improbable à Montréal est pourtant perçue comme très normale à cet endroit.

Pas moins de quatre tournages ont lieu chaque jour dans cet immeuble, de 8 h à 16 h. Il n’y a pas vraiment de scénario préétabli.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Toutes majeures?

«Plus les filles sont jeunes, plus ça marche», explique Angie Bloom qui n’est pas sûre que tout le monde sur le plateau a toujours plus de 18 ans.

Elle dit aussi que la drogue est courante à Prague et qu’il lui est arrivé de voir des femmes tourner alors qu’elles étaient manifestement intoxiquées, après, par exemple, avoir passé une nuit à faire la fête.

Selon Angie Bloom, bien que Pornhub lui serve encore d’outil de marketing pour amener ses adeptes vers des vidéos payantes, le site est aujourd’hui «très vanille» comparativement à ce qu’on peut trouver sur d’autres sites pornos plus extrêmes.

Il est même devenu compliqué pour elle de téléverser des vidéos sur le site.

«Ils rejettent tout ce que je mets», déplore-t-elle.

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