Enceinte, Sarah-Jeanne Labrosse tourne la série «Bon cop, bad cop» et retrouve un personnage qu’elle incarne depuis 20 ans
La série «Bon cop, bad cop» sera disponible sur Crave dès 2026
Marjolaine Simard
Le 7 août dernier, nous avons retrouvé Sarah-Jeanne Labrosse sur le plateau de tournage de la série Bon cop, bad cop, où elle reprend avec joie le rôle de Gabrielle, un personnage qu’elle incarne avec fidélité depuis le tout premier film, sorti en 2006, et qui lui tient toujours autant à cœur. Rayonnante et en pleine forme, elle partage avec nous son enthousiasme à participer à ce projet d’envergure, dont le tournage se déroule aux quatre coins de la province, tout en attendant l’arrivée de son troisième enfant.
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Tu reprends ton rôle de Gabrielle. C’est génial de retrouver un personnage et d’évoluer avec elle...
Oui, Gabrielle est la fille de David Bouchard, joué par Patrick Huard. Je tenais ce rôle dès le premier film, il y a 20 ans. C’est fou, non? À l’époque, c’était l’un de mes premiers films, je commençais à peine ma carrière de comédienne. Reprendre ce personnage aujourd’hui, c’est mon plus grand bonheur.
Comment as-tu abordé l’évolution de cette préado devenue adulte?
Ce qui est le plus intéressant, c’est la dynamique entre David et Gabrielle. Ils restent père et fille, bien sûr, mais ils ont évolué ensemble au fil des années. On a vraiment voulu montrer cette évolution à l’écran, car les spectateurs ont manqué plusieurs épisodes de leur vie. C’est assez rare de pouvoir reprendre un rôle 20 ans après. Je ne sais même pas si ça s’est déjà fait ailleurs! C’est vraiment un plaisir de passer mon été avec Patrick, maintenant en tant qu’adulte. Je découvre à quel point on forme un bon duo. On travaille très bien ensemble, on s’entend super bien, et j’ai beaucoup d’admiration pour lui. Je suis vraiment reconnaissante de pouvoir rejouer Gabrielle, parce que ça aurait pu être confié à quelqu’un d’autre.
Tu es enceinte dans la vraie vie, et ton personnage aussi. Est-ce un hasard ou la production s’est-elle adaptée à ta réalité?
Gabrielle n’était pas censée être enceinte au départ, mais la production a accueilli cette nouvelle avec une grande ouverture d’esprit. Patrick a été extraordinaire. Ça ne le dérangeait pas du tout. Ils ont simplement ajusté les textes pour intégrer la grossesse. C’est un contexte moderne, et c’est génial que ça se passe comme ça aujourd’hui. Ce n’est pas toujours évident, donc je tiens à saluer cette flexibilité. Je suis vraiment contente, au nom des femmes, qu’on puisse faire ça aujourd’hui.
Comment ça se passe de tourner enceinte? Est-ce que ça change ton énergie?
Honnêtement, ça se passe très bien. C’est différent, parce qu’il y a des cascades et des scènes physiques où il faut être plus précautionneuse qu’en temps normal. Je fais quand même beaucoup de choses dynamiques, mais il y a toujours une doublure prête à intervenir pour les scènes les plus exigeantes. À part ça, tout se passe quasiment comme si je n’étais pas enceinte. Je ne suis pas fatiguée, même si c’est exigeant. Mais être enceinte et tourner, c’est comme être à la maison avec deux enfants. C’est de la belle fatigue!
Et ton conjoint, Marc-André Grondin, te soutient dans tout ça? Vous vous appuyez mutuellement dans vos carrières?
Oui, on fait une bonne équipe. On se passe la puck pour qu’on puisse tous les deux nous épanouir dans notre travail, nous occuper de nos enfants, mais aussi passer du temps en famille. C’est un bel équilibre qu’on essaie de préserver.
As-tu le temps d’avoir d’autres projets?
Non, pas vraiment. Bon cop, bad cop est un gros projet. Je suis presque tous les jours sur le plateau cet été, donc je n’ai pas d’autres tournages prévus. Et ça me convient parfaitement.
Vous tournez surtout autour de Montréal, mais vous êtes aussi allés en Gaspésie, dans la réserve de Gesgapegiag?
Oui, on a tourné un peu partout: en Gaspésie, à Québec, à Saint-Colomban, Saint-Jean-sur-Richelieu, Saint-Hilaire, Montréal... On a beaucoup bougé. C’était super de tourner dans les réserves autochtones en Gaspésie et à Québec. C’est une grande comédie d’action, avec beaucoup de cascades et d’humour, mais aussi énormément de pertinence dans le propos.
As-tu vécu des moments particuliers, des expériences marquantes?
Il y en a plein. Ce métier, c’est surtout des rencontres humaines, et j’en ai fait beaucoup pendant le tournage. J’ai appris énormément sur les communautés autochtones et leur mode de vie, non seulement en lisant les textes, mais aussi en échangeant avec les gens sur place. Ma rencontre avec Henry Czerny, qui remplace Colm Feore dans le rôle de Martin Ward, a été particulièrement marquante. Il dégage une magie spéciale, on a envie de devenir son ami. Il est très chaleureux, et ce sont des rencontres précieuses et riches pour moi.
As-tu pu profiter un peu de la Gaspésie en dehors du tournage?
Pas vraiment. On tournait surtout de nuit, alors on rentrait à l’hôtel le matin pour récupérer. C’est un plateau exigeant, surtout en été, avec les canicules et les longues journées. Mais il y a un esprit de groupe et une ambiance familiale très forte pendant le tournage.
Que peux-tu nous dire de plus sur Gabrielle?
Gabrielle marche maintenant dans les pas de son père, car elle est devenue policière. Tout au long de la série, elle est la collègue de David, aux côtés de Martin et Joe. Travailler près de son père, c’est une façon pour elle de le garder près d’elle, de veiller sur lui, car il ne prend pas toujours les meilleures décisions. En même temps, elle aime son métier, c’est une vocation qu’elle embrasse avec plaisir et détermination.
Podz retrouve son ami Patrick Huard pour son plus grand plaisir

«Avant de me lancer dans l’aventure comme coréalisateur de la série aux côtés d’Anick Jean, Patrick Huard et Myriam Bouchard, j’avais, comme tout le monde, vu les films Bon Cop Bad Cop 1 et 2 au cinéma, et j’avais beaucoup apprécié. Dans cette version télé, je réalise les épisodes 4 et 5. Je retrouve également Patrick Huard, avec qui j’ai travaillé en 2005 sur la série Au nom de la loi. On a failli retravailler ensemble à quelques reprises, mais ça ne se concrétisait finalement pas. Se retrouver, c’est génial, car on est amis dans la vie. L’autre jour, il m’a dit: “C'est comme si c'était hier, man!” C'est super simple. C'est très fluide de travailler avec Patrick. Aujourd’hui, sans vouloir trop en dévoiler, on tourne plusieurs scènes au 1000 de la Gauchetière, avec une vue imprenable sur le centre-ville de Montréal. Sauf qu’à l’écran, l’action se déroule à Toronto, alors on doit faire très attention à ne pas montrer le mont Royal, malgré la superbe vue. On essaie de garder le feeling des gratte-ciels. Dans les scènes tournées aujourd’hui, le personnage de Patrick, David Bouchard, a monté un plan qu’ils sont en train de mettre en œuvre dans les bureaux d’une grande multinationale qu’il a décidé d’infiltrer. Ses plans sont parfois très limite, mais ils finissent souvent par porter leurs fruits. On verra bien si ça va fonctionner ou pas!»